Grand Prix du jury au Festival de Cannes en 2008 et 2012 pour Gomorra et Reality, le réalisateur italien, Matteo Garrone présentait, cette année en compétition, Tale of Tales, une adaptation singulière d’un recueil de contes italien de Giambattista Basile avec Salma Hayek, Vincent Cassel, et Toby Jones, à découvrir en salles ce mercredi 1 er juillet.
Il était une fois trois royaumes voisins où dans de merveilleux châteaux régnaient rois et reines, princes et princesses parmi lesquels un roi fornicateur et libertin, un autre captivé par un étrange animal, une reine obsédée par son désir d’enfant… Sorciers et fées, monstres redoutables, ogre et vieilles lavandières, saltimbanques et courtisans sont aussi au rendez-vous de ce récit.
Point de personnages lisses, tout beau et merveilleux des contes populaires habituels, le réalisateur a choisi de mettre en scène des hommes et des femmes parés de beaux costumes, aveuglés par la quête quasi infantile de leurs désirs.
Plongé au cœur d’un univers à la fois réel et fantastique, s’opposent alors l’ordinaire et l’extraordinaire, le royal et l’obscène, la magie et la monstruosité…
Cette opposition justement, est déroutante et déstabilisante. Il est difficile de se laisser porter au cœur de ces histoires et d’éprouver de la compassion pour ces personnages enchevêtrés dans leur soif d’amour, d’idéal, de jeunesse éternelle, de possession…
Au fil des contes, le rythme s’essouffle peu à peu. La magie s’est évaporée. Un sentiment de malaise et d’ennui s’installe malgré des images à l’esthétisme très travaillé, aux couleurs chatoyantes et ensorcelantes.