Jusqu'où une femme peut-elle torturer son corps, défier les lois de la nature pour un critère esthétique, culturel et sociétal ?
Vers 1890, l'exemple de la chanteuse française Polaire et sa taille de guêpe de 16 cm de circonférence est surprenant et pour le moins parlant.
A l'instar des femmes girafes qui allongent leur cou, Polaire a modelé sa taille par un corset étroit qui, derrière des broderies élégantes, s'avérait un véritable engin de torture... Nous connaissons plus ou moins l'histoire du corset, ce carcan imposé à la femme jusqu'au début du XX e siècle.
La pose triomphante que prend l'artiste ici ne laisse rien deviner des tortures qu'elle a dû endurer au nom d'un idéal de beauté extrême. Quel était le prix pour obtenir cette taille de 16 cm de diamètre ? Sans nul doute, une respiration entravée, des évanouissements, une colonne vertébrale déformée, sans compter des disfonctionnements des organes vitaux...
Sommes-nous encore capables de nous infliger de telles épreuves pour être belle ? Du haut de nos talons hauts laissant parfois nos pieds écorchés, les mollets rouges d'une épilation douloureuse à la cire, sans compter les opérations de chirurgie de plus en plus banalisées, on peut se poser la question.
Le débat est lancé : jusqu'où pourriez-vous aller pour être belle et ressembler à un prétendu canon de beauté ?
Qui est Polaire ? http://fr.wikipedia.org/wiki/Polaire_%28actrice%29