PAR PODEMOS 1ER JUILLET 2015
Dans la soirée du 26 juin, Alexis Tsipras a annoncé son intention d’organiser un référendum sur le plan d’austérité imposé par les créanciers de la Grèce. Depuis, les pressions politiques et médiatiques se multiplient contre ce recours démocratique.« L’économie grecque est asphyxiée, affirme le parti espagnol Podemos. Continuer de l’asphyxier est l’exact opposé de ce qui doit être fait. » Ce mouvement de gauche, qui a fait une percée fracassante sur la scène politique espagnole, exige des institutions européennes qu’elles garantissent un déroulement du référendum dans des conditions de liberté et de pleine régularité.
Ce que nous disons, c’est que l’Europe sans démocratie n’est pas l’Europe : tous les démocrates doivent aujourd’hui unir leurs voix pour dénoncer cette ingérence et ces pressions insupportables. La démocratie ne peut aller de pair avec le fait de laisser des pouvoirs non élus gouverner et décider pour nous. Il en va de la démocratie même.3. Par leur intransigeance, les créanciers ont démontré qu’ils ne se préoccupaient nullement de résoudre la crise de la dette grecque ; leur but est bien plutôt de soumettre et de renverser un gouvernement démocratiquement élu afin de démontrer qu’il n’existe pas d’alternative aux politiques d’austérité. Leur aveuglement est tel qu’ils s’apprêtent à mettre en péril l’intégrité et la stabilité du système financier et le projet européen lui-même en exposant celui-ci à des attaques spéculatives dont le prix sera également payé par les citoyens d’autres pays. Nous le disons une fois de plus : c’est eux qui seront à blâmer, eux qui porteront la responsabilité des conséquences de ce désastre.4. Syriza n’a pas créé l’énorme crise économique qui affecte la Grèce. Ce sont les gouvernements de la Nouvelle Démocratie (conservateur, ndlr) et du PASOK (socialiste, ndlr), les amis de notre Parti Populaire et de notre PSOE, qui ont falsifié les données et les comptes, remis la souveraineté du pays entre les mains de la Troïka et laissé à Syriza un désastre économique et social qu’il est impératif et urgent d’inverser.5. De nombreuses personnalités internationales ont d’ores et déjà pris leurs distances avec le dogmatisme des créanciers. Des centaines de milliers de personnes à travers le monde ont exprimé leur solidarité avec le peuple grec dans sa défense du principe démocratique. Nous exigeons que le gouvernement espagnol et les institutions européennes respectent la souveraineté et la dignité du peuple grec et garantissent en conséquence que le référendum se déroule dans des conditions de liberté et de pleine régularité. La volonté démocratique et les droits fondamentaux du peuple grec, qui ont été systématiquement bafoués durant les longues années d’austérité, doivent être respectés.Il y a en Europe deux camps opposés : celui de l’austérité et celui de la démocratie, celui du gouvernement du peuple et celui du gouvernement des marchés et de leurs pouvoirs non élus. Nous nous tenons fermement du côté de la démocratie. Nous nous tenons fermement aux côtés du peuple grec. »PodemosPublié initialement ici. Traduit de l’anglais par Dimitris Alexakis.Dessins : Rodhohttp://www.bastamag.net/Podemos-Nous-nous-tenons-fermement-aux-cotes-du-peuple-grec