Cabotage... "la bouteille à la mer"

Publié le 01 juillet 2015 par Anh2

L’idée de véhiculer des mots, de la poésie à travers le travail graphique est une constante chez Béatrice Giffo et Anh Gloux. La combinaison de leurs travaux a été proposée au festival Si la Mer Monte – île Tudy  en 2014 dans l’espace de la maison de la Pointe.


L’ Aquitaine région viticole était alors l’invitée de cette session aussi l’exposition s’était naturellement articulée autour de la bouteille à la mer, du message porté par le contenant.
Très attentives à leur identité régionale et maritime, au tissage humain, elles envisagent maintenant de transporter de lieux en lieux le concept de la « Bouteille à la mer »  tel un CABOTAGE,  le fret ne sera pas forcément identique (certaines découpes ou linogravures ayant été acquises entre temps), la cargaison se renouvelle !


Prochaine escale, la Médiathèque de Loctudy qui accueillera cette exposition

du 15 juillet au 15 août 2015

avec les mots d'André Suarès

De cap en cap, puis de contrées éloignées en terres inconnues, les navigateurs repoussent toujours l’horizon, ils cabotent naviguent au bornage puis au long cours...
Bornage - Terme de marine: Navigation faite par une embarcation jaugeant 25 tonneaux au plus, avec faculté d’escales intermédiaires entre son port d’attache et un autre point déterminé, mais qui n’en doit pas être distant de plus de quinze lieues marines (45 milles). Littré 1880
la première définition du long cours apparaît à l’article 59 de l’ordonnance de 1681 : « Les voyages de France en Moscovie, Groenland, Canada, aux bancs et îles de Terre-Neuve et autres côtes et îles d’Amérique, au cap Vert, côte de Guinée et tous autres qui seront au-delà du tropique, sont réputés voyages de long cours. » (site de la Droguerie de Marine)

Encore eût-il fallu attendre que le vénitien à la solde des anglais, Giovanni Caboto (Jean Cabot en français-John Cabot in english), ait atteint les côtes du Labrador en 1497 pour que son nom influence, peut-être, le vocabulaire maritime. Les pêcheurs basques de morues et de baleines l’avaient probablement devancé sur ces rivages de l’océan mais aucun écrit ni aucune carte datée antérieurement ne l’attestent. Aurions-nous dit alors euskader à la place de caboter ?