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Les négociations vont sans doute encore continuer en sous-main, ce qui explique la réaction des indices actions ce matin, alors qu’ils avaient repris environ 5 % la semaine dernière. Il semble que le premier ministre grec veuille, par cette provocation, obtenir davantage de la zone euro ou trouver une porte de sortie honorable, étant donné qu’il a déjà exprimé son avis sur le referendum. En cas de démission du gouvernement actuel, des législatives seraient nécessaires, ce qui repousserait encore les échéances. Si la Grèce sortait de la zone euro, elle subirait le même sort que l’Argentine, dont la devise était arrimée au dollar avant la crise et qui, aujourd’hui, ne trouve plus de créanciers internationaux pour lui prêter. Nous pensons donc qu’il convient de relativiser les conséquences de la situation grecque sur nos économies, que toute baisse sensible doit être mise à profit pour renforcer l’exposition aux marchés actions et qu’il ne faut surtout pas sortir des marchés.
Sur les emprunts d’Etat, il n’y a pas de contagion de la situation catastrophique grecque aux taux de rendement des pays périphériques. Le taux de rendement du deux ans grec est à plus de 36 % et celui du 10 ans à près de 14 %. Cette courbe des taux grecs inversée entraîne, sans panique, une tension d’une dizaine de points de base sur les courbes italiennes et espagnoles. Nous conservons en conséquence notre vision toujours offensive d’achats sélectifs d’obligations d’entreprises et d’obligations à haut rendement, notamment les hybrides « corporates » et les perpétuelles financières. La semaine à venir devrait être particulièrement volatile dans l’attente du referendum.