Le représentant israélien auprès de l'Onu à Genève, Eviatar Manor, a expliqué aux médias qu'il n'avait pas souhaité participer aux débats jugeant que le Conseil des droits de l'Homme était "entièrement politisé".
En même temps, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées devant l'Onu, à la demande du Congrès juif mondial, pour apporter leur soutien à Israël, alors qu'une résolution est en cours d'élaboration à l'Onu sur ce rapport.
Le représentant palestinien, Ibrahim Khraishi, a quant à lui salué le rapport mais il a déploré qu'il ne prenait pas en compte le fait que "le conflit était déséquilibré et que les pertes n'étaient pas équitables".
Durant les débats, la présidente de la commission d'enquête de l'Onu, Mary McGowan Davis, a présenté aux 47 Etats membres du Conseil son premier rapport (publié le 22 juin), qui appelle Israël et les groupes armés palestiniens à coopérer avec la Cour pénale internationale (CPI).
"Les informations recueillies mettent en évidence de graves violations du droit humanitaire international et des droits de l'homme par Israël et par les groupes armés palestiniens, qui dans certains cas constituent des crimes de guerre", a déclaré Mme McGowan Davis.
Mais, a-t-elle ajouté, "nous craignons que l'impunité prévale". Elle a souligné que "les parties devraient coopérer pleinement avec l'examen préliminaire de la Cour pénale internationale et avec toute enquête ultérieure qui pourrait être ouverte".
La procureure de la CPI, Fatou Bensouda, a ouvert en janvier un examen préliminaire afin de déterminer si elle disposait d'assez d'éléments pour ouvrir une enquête sur des crimes de guerre présumés dans la bande de Gaza à l'été 2014.
En outre, les Palestiniens ont soumis jeudi un premier dossier de documents à la CPI en vue de la convaincre d'ouvrir une enquête sur d'éventuels crimes de guerre israéliens.
La Commission d'enquête des Nations unies n'a pas été autorisée à se rendre en Israël, et a recueilli 280 témoignages par téléphone ou téléconférence, ainsi que 500 témoignages écrits sur ce conflit qui dura 51 jours en juillet et août 2014.
Source : Lorientlejour