Retour sur une première année de cohabitation entre lui et moi
Par Joliane Duranceau-Cloutier
L’an passé, à pareille date ou presque, je quittais la maison familiale pour aménager avec mon amoureux. J’attendais ce jour depuis des années plusieurs mois avec tellement d’enthousiasme et surtout, avec une impatience dur à cacher (j’en ai d’ailleurs parlé sur le blogue ici et ici, entre autres). Je rêvais d’aller créer mon petit quotidien avec la personne que j’aimais. La belle vie nous attendait, ça ne pouvait pas être autrement !
Oups.
Quelques temps après mon déménagement, je me suis vite rendue compte que c’était un peu pas mal utopique d’espérer vivre la belle vie, 24 heures sur 24, 365 jours par année avec mon lover. De la joie, du rose pis de la bonne humeur, il n’y en aurait pas tous les jours. Pis par bout, ça se pouvait qu’il y en aille vraiment pas beaucoup.
Des remises en question, il y en a eu. Et avec le recul, je pense que c’est normal et souvent pour le mieux. Vivre à deux, c’est gros ! Du jour au lendemain, deux personnes différentes, qui ont toujours eu leur propre espace, se retrouvent dans un seul et même environnement et doivent coexister. En passant, « coexister = exister simultanément, en même temps que quelqu’un ou que quelque chose ». C’est gros.
Ce que j’ai appris, c’est que mon amoureux est une personne à part entière, avec ses opinions, ses idées, sa vision de la vie. Et je dois respecter ça à 200%. Je le savais avant, mais je pense que j’imaginais que vivre à deux, c’était comme devenir une seule et même personne, penser pareil et vivre dans le bonheur jusqu’à la fin des temps. Je me trompais pis c’est correct de se tromper.
Durant la dernière année, j’ai plus appris sur moi et sur mon couple qu’au cours de mes 5 ans de vie avec mon amoureux. C’est drôle parce qu’avant, je disais (en parlant de mon couple et de celui des autres) que tant que y’a plus de bons moments que de mauvais moments, ça vaut la peine de continuer pis de croire en l’avenir. Et je croyais bin gros à mes paroles pleine de sagesse ! Mais mon dieu que j’avais tort, j’ai presque honte d’avoir cru dur comme fer que j’avais raison de penser ça. Je me suis rendue compte récemment que non, faut pas juste compter sur les bons moments parce que des mauvaises passes, il y en aura. Et pas juste une fois. Il faut être près de son partenaire et rester fort dans les hauts et les bas, même si par moment, y’aura plus de bas que de hauts. Parce qu’on laisse pas tomber son couple, son équipe.
J’ai aussi appris que des efforts, il faudra que j’en fasse tout au long de ma vie, dans toutes les sphères de ma vie, mais particulièrement dans ma vie à deux, pour mon équipe. Ça peut pas toujours aller comme je le veux, il faut que je m’adapte et que je prenne le temps de comprendre, d’écouter l’autre parce que lui aussi, ses opinions et ses idées sont importantes. Et ça va dans les deux sens, évidemment.
Conclusion ? On a survécu à cette première année de cohabitation/coexistence. Et surtout, je pense que notre couple est probablement plus fort qu’il ne l’a jamais été.
Oh et on a renouvelé notre bail pour une autre année.