Lorsque nous repartons ce matin, Thomas et moi, de notre agréable Bed and Breakfast de White Strand, où l'accueil fut particulièrement bon, le sentiment n'est pas tout à fait le même que les autres jours: ce sont nos derniers tours de roues sur la Wild Atlantic Way. 23 jours de grandes balades irlandaises, que je ne suis pas prêt d'oublier tant les paysages, le pays, les rencontres et l'ambiance (sans oublier les moutons!) m'ont plu.
Comme il se doit, nous grimpons d'abord la forte pente qui mène à la pointe de Malin Head, le point le plus au nord de l'Irlande. Quelques inscriptions y rappellent que l'Irlande signalait ici aux aviations qu'elle restait un pays neutre lors de la dernière guerre. Mais le site vaut surtout pour sa majesté et ses panoramas. Nous prenons quelques photos et posons chacun pour immortaliser ici la fin de notre épopée cycliste.
Il reste certes encore une bonne soixantaine de kilomètres, qui ne seront bien entendu pas tout plat, et même pas du tout. Nous pourrons encore y apprécier le vert de la campagne irlandaise, quelques belles vues sur la mer, et donner nos derniers coups de pédales. Je suis un peu fatigué, après avoir bien forcé dans les dernières pentes très raides de ces deux derniers jours. La pluie nous accompagne jusqu'à Dery.
Un peu avant la ville, à la frontière, un panneau indique la fin de la Wild Atlantic Way. Plus de 2000 kilomètres parcourus sur ce parcours au plus près des eaux et au plus fort de l'Irlande. Il est temps de stopper notre effort et de profiter un peu de la ville, nous l'avons pas mal mérité je crois!