Rival Sons - Luxor- Köln, Donnerstag 25.06.15

Publié le 25 juin 2015 par Concerts-Review

Rival Sons - 2015.06.25 - Luxor, Cologne, (GER).


Mon pote Carlo et moi arrivons enfin à Cologne vers 17.30 après avoir vaincu les bouchons sur nos chères routes nationales. C'est toujours avec une certaine émotion que je reviens dans cette belle ville qui m'a hébergé pendant près d'un an. Nous devons trouver le Cabana Bar, une brasserie-restaurant située au numéro 5 de la Barbarossaplatz. Nina Fischer, mon homologue de la page Facebook Rival Sons Germany nous attend en compagnie d'une bonne douzaine de fans purs et durs du gang de Long Beach. On fait les présentations, je fais appel à mes souvenirs de la langue de Goethe que nous mêlons à celle de Shakespeare et on se comprend très bien croyez-moi. Un repas rapide fait d'un hamburger maison et de sa garniture accompagné d'une "Weissbier" et d'un Coca (ein Cola en allemand), bitte Zahle (l'addition svp) il est temps de franchir les 200 mètres qui nous séparent du Luxor, un endroit que je ne connaissais pas encore et pourtant j'en ai fait des lieux de concerts à Cologne.
Ouverture des portes et un petit accroc dans le sens où on ne trouve pas mon nom sur la liste des passes photo, intervention immédiate de Nina qui s'explique avec le promoteur Germain (non, ce n'est pas son prénom) et nous voila avec un passe pour l'Aftershow avec les Sons auquel nous étions de toutes façons conviés.
La salle d'une capacité de 300 personnes environ ressemble à une discothèque des années '70 époque Bee Gees. Un long bar occupe tout le mur de gauche, la scène est petite mais on sait qu'avec les Rival Sons, c'est la qualité de leur prestation qui donne sa véritable dimension au lieu. D'ailleurs, je n'ai jamais assisté à un concert moyen avec eux, ils sont toujours au top.
On échange quelques mots avec Todd avant le concert, ce gars est véritablement adorable et il apporte un "+" au groupe, on se dit tous qu'il mériterait de devenir le cinquième Rival Son(s) à plein temps, il le mérite vraiment.
Allez, c'est parti! Lights Out (In London pour UFO) in Cologne pour nous. Le thème du "Bon, la Brute et le Truand" d'Enio Morricone ouvre le show. Les voila! Mike, Scott, Dave, Todd et Jay...the bird that sings prennent possession des lieux. "Electric Man" explose dans les hauts-parleurs. Trop fort? Non, pas du tout, Nigel, l'ingé-son, connaît son métier, jamais il ne pousse les curseurs trop haut comme la plupart des sonorisateurs ont la mauvaise habitude de le faire. Nigel sait que le Rock ne veut pas dire forcément volume démesuré, bravo et merci.
"Good Luck" sauf pour Nina et moi car un gars de la sécurité aussi épais que buté nous éjecte pratiquement de ce qui est normalement la place réservée aux photographes (pour trois chansons). Ici, nous sommes à peine au début du deuxième titre. Je regarde Mike à la batterie il ne comprend pas, il n'apprécie pas du tout qu'on nous éjecte mais il ne peut rien y faire. Nous avons beau expliquer au gorille que nous sommes accrédités par les Rival Sons, je lui fais lire le mail officiel mais, non, il s'obstine, et est même à deux doigts de frapper Nina!!! Bon, que cela ne nous gâche pas la soirée pour autant, tant pis pour les photos.
Ce soir le concert va être spécial, il y a quelque chose dans l'air, on le sent. Et de fait, c'est le concert le plus électrique, le plus puissant auquel j'ai assisté. Aucun groupe, aucun artiste, aucune créature vivante n'aurait été capable de lutter, de rivaliser avec eux. Ce n'est plus un groupe mais une entité magmatique qui explose sans arrêt devant nos yeux. Le Feu est partout, "Pressure and Time" tue! "Manifest Destiny Part 1" achève les derniers survivants si d'aventure il y en avait encore dans le public. Les textes ne sont plus des mots, Jay les transforme en incantations vivantes, des prophéties shamaniques.
Voici l'hymne : "Torture", un brûlot que le public envoûté continue à chanter de longues minutes durant alors que la chanson est terminée. Ce n'est plus une foule mais un océan sauvage sur lequel le navire Rival Sons vogue en maître absolu.
Ce soir les 5 musiciens s'amusent comme jamais. De longues Jams, des changements de climats soudains, des cassures dans le rythme, ils se regardent tous, ne sachant pas ce qui va émerger de ces périodes de transition. Et tout à coup, une nouvelle explosion, Scott et Mike partent dans des soli comme jamais ils ne l'ont fait jusqu'a ce soir. Ils nous entraînent à chaque fois dans une nouvelle dimension. Faire un solo n'est pas un crime les gars, vous le faites tellement bien.
Vient ensuite un "long time no play" avec le medley "Face of Light / Sacred Tongue" que Jay dédie à son fils. "Open My Eyes" et "Keep On Swinging" viennent clore ce moment qui fait d'emblée référence dans l'histoire du Rock, le genre de moment d'exception pour lequel n'importe quel spectateur se damnerait. Mais nous n'étions que 300 privilégiés.
L'après concert n'a pas été triste non plus. On a essayé d'apprendre quelques expressions à Mike alors qu'il dégustait son "eau" directement importée d'Irlande (private joke). "schön dich zu treffen" tu n'oublieras pas hein Mike? On chante même des chansons des Doors tous les deux..."When the music's over, pull out the lights... " de grands moments partagés avec des musiciens et des hommes extraordinaires. Avec Rival Sons, pas de tricherie, seule la vérité, l'authenticité de 5 men who were there... A bientôt à Luxembourg les amis, merci pour tout ce bonheur.
Mitch "ZoSo" Duterck