« Enfin, le rivage : les charrettes, sur lesquelles s’empilaient les marchandises, roulant bruyamment sur les planches étroites des docks, la voix insolite du muezzin appelant les fidèles à la prière, la couleur sable doré des bâtiments, le poste de douane avec ses soldats en uniforme, galons et boutons luisants dans la chaleur, les ânes aux longues oreilles plaquées vers l’arrière et les enfants aux mains tendues, accroupis sur le seuil des maisons, des mouches collées à leurs yeux chassieux. Les odeurs étaient étranges : crottin, safran, gingembre, banane, transpiration, poissons dans des tonneaux, attendant d’être portés au marché. On voyait…