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[critique] Unfriended : horriblement drôle

Par Vance @Great_Wenceslas
[critique] Unfriended : horriblement drôle

Contre toute attente, Unfriended pourrait bien être l'un des meilleurs films d'horreur vu depuis longtemps. A la fois drôle et terrifiant, le film tient son concept jusqu'au bout avec un regard étonnamment juste et subtil sur les relations entre ados et leur rapport aux nouvelles technologies. Bien moins con qu'il n'en a l'air, on le conseille vivement, à condition, bien entendu, de ne pas être rebuté par son aspect found footage. Une belle surprise !

L'on attendait absolument rien de Unfriended, d'autant que son concept particulièrement casse-gueule - la totalité de l'oeuvre est vue par le prisme d'un écran d'ordinateur sur lequel les personnages interagissent en visioconférence - semblait s'inscrire dans la mouvance de tous les films en found footage insignifiants qui pullulent sur les écrans depuis - et surtout - le succès de Paranormal Activity. Des productions à petit budget ultra rentables, fabriquées à la chaîne et la plupart du temps dénuées de la moindre qualité. C'est dire si le film de Levan Gabriadze nous a surpris !

[critique] Unfriended : horriblement drôle

Car contre toute attente, il se pourrait bien que cela soit l'un des meilleurs films d'horreur vu depuis longtemps. L'on n'oublie pas l'excellent sorti il y a peu de temps, mais il faut avouer que les deux films n'ont pas la même vision du genre. Unfriended s'inscrit davantage dans un registre plus léger, presque parodique, jouant avec les codes de son époque, un peu comme Scream lors de sa sortie. C'est clairement un film pour ados, qui risque de laisser sur le bord du chemin bon nombre de spectateurs néophytes en matière de nouvelles technologies et de web participatif. Car il faut s'être au moins servi une fois de Skype et avoir un compte Facebook pour apprécier toutes les petites subtilités que propose le film de Levan Gabriadze. Subtilités dans l'usage, dans la compréhension intuitive de l'environnement, dans les différentes interprétations que l'on peut donner à chaque hésitation, chaque mot tapé puis effacé, et dans les rapports de force qui s'établissent entre les différents personnages devant leur écran. Il faut saluer en premier lieu l'incroyable travail réalisé sur les inserts du film, tous traduits dans un français particulièrement judicieux. Mais le titre en VF nous donnait déjà un avant-goût de la grande qualité de cette traduction, puisque bien plus efficace que le Cybernatural de la version d'origine, comme quoi pour une fois on peut aussi noter un réel effort pour cibler correctement le public potentiel idéal.

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On espère du coup que le blu-ray français gardera le même master sans quoi le film perdrait en intérêt, car il n'est pas possible de sous-titrer tout ce qu'il y a à l'écran et qui participe à l'immersion que procure cette étonnante et exaltante démarche artistique. Unfriended demande ainsi une certaine implication des spectateurs, les incitant souvent à regarder ailleurs, à chercher les petits indices placés aux quatre coins de l'image, comme s'ils devaient faire le montage du film directement eux-mêmes. Cette expérience ne pourra ainsi pas convenir à tout le monde, car il faut accepter de jouer le jeu, mais l'on ne pourra nier sa grande originalité. Le concept est tenu jusqu'au bout et ne bascule pas dans la médiocrité. On reste captivé par l'histoire, d'autant que le film prend le temps de caractériser efficacement les personnages, l'on rit énormément devant les idées géniales du réalisateur, et l'on peut vous confirmer que pour une fois il n'y a aucun abus de jumps scares. Quand Unfriended décide de faire peur, il le fait vraiment.

Cela fait du bien de voir un vrai film d'horreur qui ne fait pas dans la surenchère (contrairement à

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Lazarus Effect et à Poltergeist) et qui parvient à fonctionner correctement. Et en plus il se permet de porter un regard extrêmement juste sur les relations entre ados (sentiments exacerbés, mensonges, trahisons, réconciliations, amitiés...) et sur leur rapport aux nouvelles technologies (le fantôme du film n'est qu'une métaphore des dérives inhérentes à l'utilisation des nouveaux outils de communication).

On vous le conseille vivement !

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Cybernatural

35 mm en 1.85 : 1 / 83 minutes

Une jeune lycéenne se suicide après qu'une vidéo compromettante sur elle ait été publiée sur Internet. Un an plus tard, six de ses amis se connectent, un soir, sur Skype, pour "tchater" entre eux. Mais une septième personne, inconnue des autres, se connecte également. Cet intrus se montre très vite sous un visage inquiétant et menace les six amis de tuer le premier qui se déconnectera. Peu à peu, les événements tragiques qui ont marqué la bande, un an plus tôt, refont surface et se montrent sous un nouveau jour.


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