Alexis Tsipras va soumettre le plan d'aide à la Grèce au peuple grec
" Au peuple de parler sans pression ni chantage. " 1 h 20 du matin en Grèce (0 h 20 à Paris), samedi 27 juin : dans une déclaration très solennelle, le premier ministre Alexis Tsipras annonce qu'un référendum se tiendrait le 5 juillet sur le plan d'aide au pays : " Oui ou non à la proposition des créanciers " - Commission européenne, Banque centrale européenne et Fonds monétaire internationale :
a déclaré Alexis Tsipras " Nous avons livré depuis cinq mois une bataille " " Mais malheureusement les créanciers nous ont fait une proposition en forme d'ultimatum. Nous n'avons jamais cédé. Nous n'avons jamais trahi votre confiance. Nous allons répondre à l'ultimatum en consultant le peuple et je m'engage à respecter votre décision quelle qu'elle soit. "
C'est donc par la Grèce que la démocratie fait son entrée en Europe après une longue, une trop longue absence. C'est donc le grand retour de la voix des Peuples.
Qui l'aurait prédit ?
A l'heure où, depuis 20 ans, la France s'est littéralement couchée devant le Commission européenne, la Banque centrale européenne, le Fonds monétaire internationale, Juncker, Merkel, Dragui, Dijsselbloem (le président de l'Eurogroupe), Schaüble (ministre allemand des Finances) et tant d'autres, c'est la Grèce qui relève la tête ; la mère de la démocratie.
Le premier ministre grec Alexis Tsipras a appelé samedi 27 juin, dans un discours devant le parlement, à dire " un grand non à l'ultimatum " des créanciers du pays lors du référendum dont les députés ont approuvé l'organisation samedi dans la nuit.
L'annonce surprise du référendum par Tsipras, signe-t-elle la sortie de la Grèce de la zone euro ?
Une campagne d'intimidation de l'E.U et des médias aura-t-elle raison des Grecs qui seraient tentés de voter "Non" ?
Alors que le premier ministre grec annonçait la tenue d'un référendum, l'Eurogroupe a signifié au gouvernement grec la fin du programme à la date prévue, le 30 juin. Avec le soutien de tous les ministres des finances, il s'agit bel et bien de la menace de l'exclusion de la Grèce de la zone euro si le référendum est maintenu : " l'Eurogroupe n'a pas voulu prendre le risque d'un refus par le peuple grec de ses propositions. l'Eurogroupe veut se débarrasser une bonne fois pour toutes du gouvernement Tsipras qui est un corps étranger en son sein. En le mettant en position d'être exclu de la zone euro alors même que la majorité des Grecs veulent rester dans l'euro, ils tentent de le pousser à la démission. Et pour l'obtenir, ils sont prêts à sacrifier la Grèce et à l'exclure de la zone euro" - La tribune.
Le projet de référendum semble très compromis. Le leader de l'opposition conservatrice, Antonis Samaras décidera très probablement de déposer une motion de confiance contre le gouvernement, repoussant la possibilité pour le parlement de convoquer un référendum le 5 juillet.
Pour prolonger, cliquez La victoire à la Pyrrhus de Schaüble