Critiques Séries : American Odyssey. Saison 1. Episode 10. Fubar Bundy.

Publié le 28 juin 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

American Odyssey // Saison 1. Episode 10. Fubar Bundy.


Maintenant 10 épisodes que Odelle ère un peu de partout et semble complètement déconnectée du reste de la série. American Odyssey a toujours autant de mal à donner à Odelle la place qu’elle mérite. On veut nous faire croire que son rôle est important, que ses acteurs sont plus intéressantes que celles des autres car elles sont toutes liées sauf que ce n’est pas du tout le cas. Et on ne peut pas dire que Anna Friel aide beaucoup. Au contraire, elle fait tout ce qu’il y a de plus ennuyeux histoire de nous ennuyer encore un peu plus. Le fait que Luc soit à ses côtés n’aide pas non plus malgré le fait que Grégory Fitoussi ne soit pas aussi mauvais que Anna Friel dans ce rôle. Peut-être est-ce dû au fait que Luc semble avoir compris ce qu’il fallait pour plaire un peu au téléspectateur, être donc légèrement cliché sur les bords. Sauf que voilà, Odelle est peut-être à côté un peu trop facile et sincère. Dans cet épisode, les errances de ces deux personnages et des autres que l’on suit en parallèle autour d’elle n’ont pas de grand intérêt non plus. Je me demande comment NBC a pu croire au potentiel de cette série qui nous donne rapidement l’impression qu’elle n’a aucune vision sur le long terme et qu’elle écrit les choses au fur et à mesure qu’elles lui viennent à l’esprit. Du coup, quand Odelle, Aslam et Luc doivent décider quoi faire de Frank… American Odyssey tourne en rond.

Mais ce n’est pas le seul défaut de cet épisode. S’il n’y avait que ça, je pense que la série ne s’en sortirait pas trop mal. Le problème c’est qu’il y a encore énormément de choses à raconter autour et ce n’est pas Peter qui va le contredire. Sauf que pour le coup, lui aussi a énormément de mal à faire valoir ce qu’il apprend au fil des épisodes. Le téléspectateur dépend de ce que American Odyssey veut bien nous révéler et le résultat est d’autant plus décevant. S’il parvient à contacter Yusuf Qasim pendant que Ruby est forcée de comprendre que sa mission n’est finalement pas encore terminée, je trouve que là aussi la série a énormément de mal à surprendre. Le plus gros problème de American Odyssey de ce point de vue là c’est que Peter devrait être un bon personnage. C’est lui le plus proche de la conspiration après tout, lui qui est si proche de la société. Et puis c’est aussi lui dont le mariage part en cacahuète. Au fond, il y a tout ce qu’il faut chez ce personnage pour me plaire. Mais rien n’est fait dans le bon sens et du coup, rien ne me plait réellement. Les tentatives sont là mais ne sont pas suffisantes. La série créée des liens entre les personnages, mais ce n’est pas suffisant non plus. Il y a tout un tas de problèmes de ce genre là et c’est vraiment bête.

Même Ruby n’arrive pas à imposer quoi que ce soit alors que sa mission n’a pas de grand intérêt sur le court terme que la série veut bien nous délivrer. Il manque d’entrain là dedans mais pas seulement. Harrison de son côté est dans une sorte de transition vers quelque chose d’autre. Le fait qu’il ait frôlé la mort dans l’épisode précédent lui redonne l’occasion d’être dans le feu de l’action sauf que American Odyssey n’arrive pas à gérer ce besoin de le mettre en avant et du coup préfère se concentrer sur une Odelle qui, en plus de rien apporter à la série, semble tout faire pour nous plomber l’ambiance et ramener tout à elle. Les scénaristes n’ont pas compris que Odelle n’est pas celle dont on a envie de connaître le destin. Après tout, ce personnage pourrait mourir que cela ne me dérangerait pas du tout. Il n’y a rien de nouveau là dedans et encore moins de surprenant. On a l’impression de voir un mauvais épisode de Touch (vous vous souvenez probablement de certaines intrigues errantes de la première saison dans des pays du Moyen Orient, c’est ici un peu la même chose et tout aussi peu passionnant). Finalement, American Odyssey continue son bout de chemin sans créer aucune sensation de surprise. Moi qui avait envie d’être surpris, je me suis bien fourvoyé.

Note : 3/10. En bref, cela ressemble à une mauvaise transition.