Par Bernard Vassor
PETITE BIOGRAPHIE SOMMAIRE
Au musée Rodin le père Tanguy confronté à sa photographie le jour du mariage de sa fille Mathilde en présence de sa femme "Xanthippe"* et de son gendre.
Xanthippe sobriquet désobligeant donné par Vincent van Gogh qui détestait la femme de son bienfaiteur.
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La ville de Plédran partie méridionale du district de Saint-Brieuc,a connu un peuplement aux époques paléolithiques et mésolithiques. Elle fut couverte de monuments mégalithique, de mystérieux blocs de pierre formant une allée recouverte d'un mélange de terre et de cailloux constituant un cumulus appelée La Roche aux fées ou l'allée de la Roche-Camio. Plus loin, un monument mégalithique, fauteuil de pierres nommé La Quenouille à Margot recensée par un instituteur de Plédran en 1897 encore visible à cette date. Le Fuseau de Margot était le nom donné à plusieurs anciens menhirs situés au nord de la Ville.
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10 ans jour pour jour après la bataille de Waterloo, et 115 ans après l'appel d'un militaire en villégiature au pays des descendants du comte, marquis puis duc de Wellington, naît à 11 heures du matin, au lieu-dit de La Touche Jaguay le quatrième enfant d'un père Tisserand (Louis Tanguy) et d'une mère filandière (Jeanne Goulvestre). Julien-François est déclaré à la mairie de Plédran par son père Louis Tanguy, accompagné de deux témoins, Jean Tanguy, cousin du petit Julien, et Pierre Morcet, maréchal ferrant en présence du maire François Le Nouvel. Nous ne connaissons rien de l'enfance du futur marchand de couleurs breton.
Nous ignorons presque tout de l'enfance et l'adolescence de l'enfant en pays chouan. A Plédran, la première école primaire fut bâtie sur un terrain acheté le 15 octobre 1833 par le maire François Le Nouvel. Le petit Julien n'a certainement pas bénéficié d'une scolarité même sommaire. Nous savons que sa femme et lui, à la fin de leurs vies étaient analphabètes. Nous retrouvons des traces de son existence à l'âge de 20 ans dans un recensement où il est déclaré comme étant laboureur. Il fit certainement ayant tiré un mauvais numéro, 7 ans de service militaire. Il se marie le 24 avril 1855 à l'église Saint-Michel de Saint-Brieuc, le métier indiqué sur l'acte de mariage, est plâtrier. Dix mois plus tard une fille, Mathilde qui naît le 27 janvier 1856 est baptisée le même jour. Sa profession déclarée est alors celle de charcutier. Après un trou de 10 ans dans sa biographie, nous le retrouvons à Paris employé aux Chemins de fer du Nord. Puis, ouvrier chez un marchand de couleurs du 6 rue Clauzel. Celui-ci cède son fonds en 1867. Julien Tanguy est alors engagé comme concierge par un ingénieur de la Compagnie des Chemins de fer du Nord qu'il avait connu quelques années auparavant et qui possédait un hôtel à Montmartre 10 rue Cortot. C'était l'hôtel Demarne... Là, dans cette minuscule loge où il vit avec sa femme et sa fille, il installe un atelier destiné au broyage des pigments destinés à la fabrication de tubes de peinture pour artiste.
A SUIVRE ...
De précieuses informations sont extraites de l'ouvrage érudit de Paula Giauffret, Plédran des origines à nos jours. CE TRAVAIL AVAIT ÉTÉ DEMANDE EN 1981 PAR LA MAIRIE DE CETTE VILLE. Les Presses Bretonnes, 1981. Broché. In-4 , broché, 150 pages, illustrations en noir et blanc.
D'autres éléments sont le fruit de 15 ans de recherches.