Le top 10 des villes éco-mobiles La Rochelle (France) : pionnière du transport vert

Publié le 27 juin 2015 par Blanchemanche
#LaRochelle #transportvert

Partout dans le monde, les villes se responsabilisent, notamment en matière de transport : voiture roulant à l'éthanol, bus hybrides ou fonctionnant à l'énergie solaire, vélos électriques... Jetez un œil à ces milieux urbains éco-responsables !


La Rochelle (France) : pionnière du transport vert

©PhotoiStock /MaxOzerov
En 1976, la Rochelle en Charente-Maritime, a été la première ville de France à proposer, gratuitement, un système d’emprunt de vélos, 30 ans avant les fameux Vélib' parisiens. La commune a donc été l'une des premières « villes vertes » de France — en partie grâce à son maire emblématique de l'époque et ministre de l'Environnement entre 1981 et 1983, Michel Crépeau. 
Ce dernier avait décidé de suspendre les travaux d’élargissement des voies et de privilégier l'aménagement d'espaces verts et de pistes cyclables. Le nombre de locations de vélos est depuis en constante augmentation, et la ville a même ouvert plusieurs vélo-écoles afin d'encourager ses habitants à utiliser ce mode de transport. Ajoutez à cela un système de location de voitures électriques, qui a vu le jour à La Rochelle en 1999, et un service de bus maritime à énergie électro-solaire. 
La ville propose en outre un titre de transport, le Pass’Partout 17, permettant d’emprunter tous les moyens de transports éco-responsables de la région Charente-Maritime.

Helsinki (Finlande) : remplacer la voiture par des mini-van
Helsinki souhaite que d’ici 2025, les particuliers n'aient plus recours à leurs voitures pour ce qui est des trajets intra-urbains.

Quoique ambitieux, ce projet ne relève pas de l'utopie — pour preuve, les récents progrès réalisés par la capitale finlandaise en matière de mobilité. Fin 2013, la ville a introduit un service de taxi-minibus, Kutsuplus, qui permet aux usagers de réserver leur minibus, de sélectionner les points exacts de départ et d’arrivée et de régler la course — tout cela via une application sur leur smartphone. 


Le service est géré par la commission de transport et régi par un programme, qui calcule l’itinéraire optimal selon les trajets des passagers (chaque mini-van Kutsuplus pouvant accueillir jusqu'à neuf personnes). Le coût est supérieur à celui d'un bus à itinéraire fixe mais demeure inférieur à celui d'un taxi. Ces mini-van ont pour objectif de pousser les automobilistes à laisser leur voiture au garage pour faire le même trajet à plusieurs, leur facilitant du même coup la vie : plus besoin de trouver et payer un parking.

Amsterdam (Pays-Bas) : des vélos intelligents

Bien plus qu'une simple façon de se déplacer, aux Pays-Bas le vélo fait partie intégrante de la culture. Ce mode de transport fait de plus en plus d'adeptes à travers le pays, comme en témoigne une croissance de 6,5% sur 2014 en matière d'utilisation. 
En partie responsable de cette augmentation : la popularité grandissante des vélos électriques, en particulier parmi les plus de 65 ans. Mais les cyclistes seniors sont plus vulnérables en cas d'accident ; c'est dans cette optique de rendre la route plus sûre pour les personnes âgées que le gouvernementnéerlandais propose l’introduction de nouveaux vélos électriques intelligents.
Ces vélos, équipés de capteurs et de caméras, avertiront le cycliste de dangers potentiels, par le biais de vibrations dans la selle et le guidon.
Malaga (Espagne) : s'inspirer des fourmis
Des chercheurs de l’université de Malaga étudient les mouvements des fourmis et des oiseaux, qui se déplacent en groupe sans ralentir ou se heurter, afin de développer de meilleurs systèmes de circulation et de réduire embouteillages et accidents. 
Le fruit de leur travail allie un logiciel intelligent, qui optimise l’éclairage des rues, à une application mobile qui propose aux conducteurs un itinéraire personnalisé prenant en compte les conditions de trafic. Le responsable du projet assure que le système réduira les bouchons et le temps de trajet moyen de 15%, tout cela sans avoir à réaliser d’importants travaux dans la ville elle-même. 
Le système devrait être opérationnel d'ici la fin de l’année. Outre Malaga, la ville de Prague a elle aussi signé un contrat pour mettre en œuvre un système de gestion de la circulation inspiré des comportements des animaux.

Växjö (Suède) : elle carbure au bio


Depuis les années 60, la ville suédoise de Växjö a décidé de faire de l’environnement sa priorité absolue. Pour lutter contre la pollution et le réchauffement climatique, la ville met à contribution les personnalités politiques locales, les habitants ainsi que les entreprises dans le cadre d'un programme environnemental. 
La circulation reste encore l’un des défis à Växjö, mais il est prévu de mettre rapidement en circulation des véhicules roulant à l’éthanol, ainsi qu'un service de voitures électriques. Pour l'heure, tous les bus municipaux circulent grâce à un carburant fabriqué à partir d’eaux usées et de restes de nourriture recyclés par les habitants. 
L’agglomération a en outre déjà commencé à mélanger de l’essence bio à l’essence normale afin de réduire les émissions de CO2. Et ça marche : en l'espace de douze ans, Växjö a divisé ses émissions de carbone par deux.
Buenos Aires (Argentine) : transformation écologique
L'an dernier, Buenos Aires remportait le prix du Transport Durable grâce à ses efforts pour favoriser le développement des transports en commun et assurer la sécurité des piétons sur la route. 
Les Metrobus de la capitale argentine circulent 24 heures sur 24, sept jours sur sept, avec une fréquence d’un bus toutes les trois minutes — sans compter les ecobus, un réseau de bus hybrides faisant partie du Plan d’Action contre le Changement Climatique (Plan de Acción contra el Cambio Climático de la Ciudad). Buenos Aires a également installé ses premières stations de vélos électriques : les Ecobicis, disponibles depuis 2010, sont gratuits et les bornes de partage fonctionnent à toute heure. 
La ville a par ailleurs mis au point tout un réseau de pistes cyclables reliant les principales zones d’activités aux universités et autres bâtiments administratifs importants. 
San Francisco (Etats-Unis) : l'écologie par tous, pour tous
La ville de San Francisco, connue avant tout pour ses exigences et ses résultats impressionnants en matière de recyclage, s'attaque à un autre chantier : la circulation. C'est ainsi devenu l’un des principaux projets d’associations telles que SF Environment, qui s'efforcent de rendre la ville aussi verte que possible. 
Leur but : faciliter la vie des piétons et promouvoir des moyens de transports et d’énergie alternatifs. Il est prévu que la population de la ville augmente de façon exponentielle ; pour contrer l’arrivée de nouveaux habitants — et de nouvelles voitures — la ville mise sur de nombreuses subventions. Titres de transports, covoiturage, parkings à vélos et navettes : les fonds obtenus seront répartis entre tous les services de transports de la ville. 
San Francisco s'est désormais fixé pour but de créer une application qui rassemblerait toutes les données en matière de mobilité. Les utilisateurs seront alors informés de la présence d'éventuels embouteillages sur leur trajet, du nombre de places de parking disponibles, de l'arrivée prochaine d'un bus ou du nombre de vélos présents à la borne de partage la plus proche.
Le Caire (Egypte) : une transformation nécessaire
Le Caire n'a pas exactement très bonne réputation en matière de circulation. La ville est connue pour ses embouteillages monstres qui peuvent transformer un trajet de 20 minutes en calvaire de deux heures en période de pointe. Il était donc grand temps que la capitale égyptienne s'efforce d'améliorer la situation. 
Aujourd’hui, la ville compte deux lignes de métro et le prix du billet est tellement bas que ce moyen de transport séduit d'ores et déjà beaucoup de voyageurs. Une troisième ligne est en construction et une quatrième en projet. La ville projette même d'investir dans une ligne Monorail, plus performante qu’un métro traditionnel et desservant davantage d’arrêts.
D'ici 2020, Le Caire devrait disposer de transports reliant l'aéroport au centre-ville et permettant de voyager du nord au sud et de l'est à l'ouest de la ville. La ville devrait en outre compter 6 lignes de métro d’ici à 2022. Les amateurs de transports plus animés et colorés peuvent quant à eux commander un minibus Tawseela, et ainsi allier confort et originalité.
Adélaïde (Australie) : à la pointe du solaire
La ville d'Adélaïde au sud de l'Australie a été la première au monde à mettre en place un réseau de bus fonctionnant uniquement à l’énergie solaire — et qui plus est, gratuit pour les usagers. 
Ce service a été baptisé « Tindo », qui en aborigène signifie « soleil ». Les panneaux solaires ne sont pas situés sur le bus, mais sur le toit de la gare routière centrale, où les bus viennent se recharger. En plus de bénéficier, une fois ravitaillés en énergie solaire, d'une autonomie de 200 kilomètres, les bus mettent également air conditionné et WiFi à disposition des usagers. 
Les habitants d’Adélaïde ont déjà fait preuve d'un intérêt certain pour une circulation raisonnée en privilégiant depuis un certain nombre d'années les voitures hybrides et électriques, les déplacements en vélo ou encore le covoiturage.
Manille (Philippines) : l'Asie en progrès
Les Philippines font figure de précurseurs en matière d’écologie en Asie — un continent plutôt réputé pour ses problèmes de pollution que pour les solutions apportées. En 2012 cependant, l'archipel a dévoilé son projet de ligne de bus baptisée « Green Frog Hybrid Buses » dont les premiers véhicules hybrides circulent depuis mai 2013. 
Cette ligne relie les plus grandes villes du pays et peut se vanter d’être la ligne la plus écologique, mais aussi la plus sûre et le plus confortable des Philippines. Mieux encore, les philippins ont la possibilité de commander un arrêt exceptionnel, non prévu sur le plan de desserte. 
L’Institut du Climat et du Développement Durable dans les Villes (iCSC) a également entrepris une révision globale du moyen de transport le plus emblématique du pays : adieu les jeepneys, ces minibus très colorés (et surtout bondés), remplacés depuis 2007 par les e-jeepneys, à moteur électrique. L’Institut ne compte pas en rester là, et continue de promouvoir activement la création de nouveaux transports écologiques dans le pays.

Lisa Malone | 24 Juin 2015

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