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La sélection de la semaine : Hector, Mal de mère, Les royaumes du Nord, Petit manuel du parfait réfugié politique, XIII mystery Martha Shoebridge, Little Yu, Manuel de la jungle, Double Je, John and Mary, Eternum, Another, Pépin Cadavre, Yako et Poko, ...

Par Casedepart @_NicolasAlbert

manuel de la jungle (2)

Manuel de la jungle – de Nicoby et Joub (Dupuis)

Pour ce dernier samedi du mois de juin, Case Départ vous propose une petite sélection. En vous ouvrant sa bibliothèque, le blog met en lumière de très bonnes bandes dessinées. Nous passons au crible, les albums suivants : le premier tome de la saga d’humour jeunesse Hector, la bouleversante et très forte autobiographie de Rodéric Valambois : Mal de mère, le deuxième volet de l’adaptation d’A la croisée des mondes : Les royaumes du Nord, le nouvel album de Mana Neyestani : Petit manuel du parfait réfugié politique, le nouveau XIII mystery : Martha Shoebridge, le deuxième volume du manga Little Yu, Manuel de la jungle ou les aventures de Nicoby et Joub dans la forêt guyanaise, le deuxième tome de Double Je, John and Mary : le nouveau recueil d’histoires de Paolo Serpieri, Eternum : la série de science-fiction de Bec et Jaouen, le premier volume du manga Another, Pépin Cadavre : la nouvelle série fantastique jeunesse de la collection Tchô, Yako et Poko : les aventures d’un mangaka et de son chat-robot, un ouvrage Nobi Nobi : Yôsei l’essence des fées, Blobby Boys : les méchants monstres d’Alex Schubert et Piko + Homard. Bonnes lectures.

Hector

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Hector est un petit chien râleur, qui souhaite dominer le monde. Il atterrit dans la famille de Luce en tant que cadeau de Noël. Perdu, rien ne fonctionne comme il le voudrait. Hector, la nouvelle série jeunesse Delcourt, raconte les histoires hilarantes de ce drôle d’animal, signée Régis Donsimoni et Marc Dubuisson.

Résumé de l’éditeur :
Pour Noël, Luce voulait une encyclopédie. À la place, ses parents lui ont offert un drôle d’animal doué de parole appelé Hector. Dès son arrivée, celui-ci a dévoilé ses objectifs : conquérir la planète et asservir l’humanité. Malheureusement, quand on mesure un mètre, qu’on ressemble à une peluche et qu’on est surtout doué pour d’hilarantes catastrophes, tout ne se passe pas toujours comme prévu…

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Construit par une suite de gags en une planche, l’album est excellent. Il faut souligner que Marc Dubuisson propose des mini-récits très bons, à l’humour parfois subtil et noir. Idéal pour les enfants, il mise sur son personnage principal, Hector, pour amener de la bonne humeur et déclencher de nombreux rires.

Hector est un chien particulier. Doué de parole, c’est un parangon (se dit d’un personnage exempt de défaut, parfait et beau, enfin le croit-il). Parfois bête, ce tout petit animal ne mesure qu’un mètre. Difficile donc de mettre en œuvre son désir de conquérir le monde. Hautain, imbu de sa personne, il pense pouvoir asservir tous les êtres humains qui l’entoure, mais personne ne le prend vraiment au sérieux. Surtout pas Luce, la petit fille de 7-8 ans, intelligente et très pragmatique. Celle qui souhaitait recevoir une encyclopédie pour Noël, se voit affublée d’Hector. Pas de chance, il va falloir qu’elle supporte son ego surdimensionné. Mais elle ne se laisse jamais faire et renvoie souvent le parangon dans ses 22 mètres !

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Pour pimenter l’album, le scénariste de Charles Charles Profession Président (avec James, Delcourt) distille quelques runing-gags, perles d’humour et des personnages secondaires hilarants. L’une des belles trouvailles de la série réside dans le fait que la famille de Luce est une famille homoparentale, simple, comme toutes les autres, avec ses joies et ses peines : une famille banale en somme, sauf qu’elle possède en son sein, un parangon. Deux papas pour Luce : l’un est comptable, l’autre est auteur de bande dessinée. Et cela ne pose aucun problème, ne dérange personne et c’est formidable !

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Le trait de Régis Donsimoni permet lui aussi d’apporter beaucoup de drôlerie et de fraîcheur à l’album. Le dessinateur du Collège invisible (avec Ange, Soleil) propose un dessin simple, très lisible et donc parfaitement adapté pour le jeune public.

Cela faisait longtemps que l’on n’avait pas lu une belle bande dessinée humoristique pour enfant d’une telle qualité et d’un si bel humour ! A lire pour rire !!!

  • Hector, tome 1 : manigances et coups tordus
  • Scénariste : Marc Dubuisson
  • Dessinateur : Régis Donsimoni
  • Editeur: Delcourt, collection Humour de rire
  • Prix: 10.90€
  • Sortie: 09 juin 2015

Mal de mère

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Mal de mère est un récit choc de Rodéric Valambois ! Editée par Soleil, dans son label Quadrants, cette autobiographie raconte la lente descente aux enfers de sa mère alcoolique : de sa découverte à son décès. Fort et extrêmement bouleversant !

Pour continuer de lire cette chronique sur Comixtrip, cliquez ici.

  • Mal de mère
  • Auteur: Rodéric Valambois
  • Editeur: Soleil, collection Quadrants
  • Prix: 18.95€
  • Parution: 16 juin 2015

Les royaumes du Nord

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Adaptation très réussie d’A la croisée des mondes, le roman de Philip Pullman, Les royaumes du Nord de Stéphane Melchior et Clément Oubrerie avait créé la belle surprise lors du dernier Festival d’Angoulême en devenant le lauréat du Fauve Jeunesse 2015. Dans le deuxième tome de la série, le lecteur continue de suivre les aventures de Lyra, partie à la recherche de son ami Roger et de Lord Asriel, son père. Pour l’aider dans sa tache immense, elle fait appel au féroce Iorek Byrnison.
Résumé de l’éditeur :
Débarquée à la frontière du Grand Nord flanquée d’une horde de Gitans, Lyra compte bien sauver son ami Roger des Enfourneurs et retrouver son père, Lord Asriel. Un bataillon de fabuleuses sorcières, un pilote d’aéronef et surtout Iorek Byrnison, le terrible ours en armure, font route avec elle. Pourront-ils la protéger des mille dangers qui l’attendent tout au long de sa quête, jusqu’aux confins glacés des Royaumes du Nord ?

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Ce deuxième volet de la très belle série Les royaumes du Nord est dans la même veine que le précédent : aventure, complots, magie, paysages enneigés et bagarres, tous les ingrédients sont réunis pour faire passer un excellent moment aux jeunes lecteurs. Il faut souligner que le récit de Stéphane Melchior, fondé sur les romans de Philip Pullman, est d’une belle maîtrise narrative. L’univers de l’auteur anglais foisonnant et très riche met en scène une très belle galerie de portraits : Lyra, tout d’abord mais aussi les personnages secondaires très ambivalents, portant en eux des parts d’ombre très fortes : Iorek, l’ours bourru, Lord Asriel, mais aussi Madame Coulter et ses Enfourneurs ou les méchants Samoyèdes.

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Pour débuter ce deuxième volume, Lyra veut mettre toutes les chances de son côté dans ses recherches et fait appel à Iorek, un ours en mal avec son passé, ivrogne et bagarreur. Après avoir récupéré son armure unique forgée dans le fer de ciel, ils partent vers le Nord accompagnés de Scoresby et des Gitans. Ils doivent atteindre le Bolvangar, lieu mystérieux tenu par les Enfourneurs où sont enfermés de nombreux enfants sur lesquels des expériences sont effectuées et notamment la séparation douloureuse d’avec leur daemon. Sorcières, médecins, infirmières et enfants déboussolés, Lyra va se retrouver en position inconfortable mais rusée et ingénieuse, elle se sauvera, non sans mal, de différentes situations.

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Si la partie scénaristique est bonne, la partie graphique n’est pas en reste ! Clément Oubrerie prouve de nouveau l’étendue de son talent dans des planches d’une grande modernité, vives et expressives. Aidé par Philippe Bruno pour les couleurs, il excelle dans les grands paysages nordiques mais aussi dans les scènes de combat ou les pages montrant de nombreux personnages (jamais simples de donner une unité lorsque les personnages se multiplient). A découvrir !

  • Les royaumes du Nord, volume 2
  • Scénariste : Stéphane Melchior, d’après le roman de Philip Pullman
  • Dessinateur : Clément Oubrerie
  • Editeur: Gallimard, collection Fétiche
  • Prix: 17.80€
  • Sortie: 11 juin 2015

 Petit manuel

du parfait réfugié politique

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Les éditions çà et là et Arte dévoilent le nouvel album de Mana Neyestani, Petit manuel du parfait réfugié politique. Le caricaturiste iranien, installé actuellement en France, raconte son parcours du combattant pour obtenir le fameux sésame pour vivre et travailler sur notre territoire. Caustique, cynique et très drôle, ce roman graphique fait de caricatures est en partie autobiographique et repose aussi sur les histoires de certains de ses amis.

Résumé de l’éditeur :
Après Une métamorphose iranienne, dans lequel l’auteur racontait avec retenue mais aussi une pointe de cynisme et d’humour son exil d’Iran, c’est à Paris que se déroule le nouvel ouvrage de Mana Neyestani. Suite à son arrivée en France début 2011, Mana et sa femme entament rapidement des démarches pour devenir réfugié politique. Après avoir testé de première main l’infernal système répressif iranien, Mana se trouve alors confronté à un univers certes beaucoup moins violent mais tout aussi kafkaïen pour les demandeurs d’asile, celui de l’administration française.

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Après Une métamorphose iranienne, qui retraçait son histoire et son exil forcé d’Iran et plus particulièrement les dessins représentant les dignitaires du régime en cafards dans un journal pour enfants, Mana Neyestani raconte de manière cynique mais surtout bienveillante sa vie de réfugié politique et tous les tracas administratifs pour obtenir son visa de réfugié. Symbole de la lutte contre le régime d’Ahmadinedjad, la France l’accueille à bras ouverts mais le chemin est long pour devenir réfugié.

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Arrivé d’Iran en 2011, via la Malaisie, après 3 mois d’emprisonnement dans son pays, il tente désespérément de recevoir le fameux sésame. Incompréhensions à cause de la barrière de la langue, obtention de nombreux récépissés (un moment digne des 12 travaux d’Astérix) ou fonctionnaires peu compréhensifs, rien n’est épargné à ces personnes déboussolées, laissées seules et désarmées. Neyestani dit d’ailleurs de ces moments délicats : « La bureaucratie française est une véritable culture, une vieille tradition et un horrible cauchemar. Avant de commencer vos démarches, sachez qu’il faut respecter la loi. Que dit la loi ? La loi est une personne assise derrière un bureau et qui tient votre avenir entre ses mains ».

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Entre les bureaux de France Terre d’Asile et ceux de l’OFPRA (Office français de protections de réfugiés et apatrides), les quelques jours à La maison des journalistes, les hôtels ou les nuits dans la rue, l’attente est longue et stressante. Certains d’entre eux réussissent pourtant dans l’art de déjouer ces tracas en se faisant passer pour d’autres. Baladés d’un guichet à l’autre et entre les « Avancez », ces hommes du bout du monde deviennent alors de simples numéros impersonnels niant leur intégrité d’hommes et leur histoire (d’abord celui de la préfecture, puis celui du visa mais aussi celui de la sécurité sociale). Ils leur faut convaincre ces donneurs de liberté de leur bonne foi ; ces derniers étant des plus suspicieux faisant recours aux nombreux changements successifs concernant le droit d’asile.

Un très bon ouvrage pour comprendre la nébuleuse administrative dont doivent faire face ces hommes et ces femmes venus trouver refuge chez nous, dans un « monde meilleur ».

  • Petit manuel du parfait réfugié politique
  • Auteur: Mana Neyestani
  • Editeur: çà et là et Arte Editions
  • Prix: 14€
  • Parution: 13 avril 2015

XIII Mystery

Martha Shoebridge

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Martha Shoebridge est le médecin qui a soigné XIII dès le début de son amnésie. Mais son existence dans la série sera de courte durée puisqu’elle décède quasi instantanément dans le fameux premier tome Le jour du soleil noir. Ce nouveau XIII Mystery met en lumière le destin non-linéaire de cette obstétricienne, signé Franck Giroud et Colin Wilson.
Résumé de l’éditeur :
Dans ce huitième tome de XIII Mystery, Frank Giroud et Colin Wilson nous content le passé de Martha Shoebridge, le médecin qui a sauvé XIII et a diagnostiqué son amnésie dans Le Jour du soleil noir. Le lecteur découvrira enfin pourquoi Martha a plongé dans l’alcoolisme. On a beau savoir que les intrigues sont monnaie courante dans cet implacable thriller, pouvait-on s’imaginer que Martha avait eu une liaison avec William Sheridan, le président progressiste assassiné par Steve Rowland ?

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Disons-le de suite, Martha Shoebridge est l’un des meilleurs albums de la série XIII Mystery qui brosse le portrait des personnages secondaires de la série-mère XIII. Après Irina (de Corbeyran et Berthet), Jones (Yann et Héninot) ou Betty (Callède et Vallée), Franck Giroud s’attaque à une nouvelle figure féminine de l’univers du célèbre amnésique. Il faut souligner que le talentueux conteur a fait très fort pour cet album. Tout d’abord, il a mis en lumière trois femmes au caractère fort qui gravitent autour de William Sheridan, à ce moment-là député démocrate, très en vogue et qui deviendra le futur président des Etats-Unis. La première, qui a donné son nom à l’album, était en fait très amoureuse de cet homme influent (mais en vain), la deuxième était son assistante, tandis que la dernière, riche héritière, apprenait au député, l’art de la conspiration.

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Econduite par le Sheridan, la doctoresse est dépressive et alcoolique (comme le montre la couverture). Elle sera d’ailleurs exclue de l’ordre des médecins. Elle qui était flamboyante et d’une intelligence rare, verra son existence descendre lentement vers les Enfers. L’histoire livrée par Franck Giroud est d’une grande malice scénaristique, forte et accrocheuse.

Du côté graphisme, le trait réaliste à effet rétro de Colin Wilson est d’une grande force. Il essaie brillamment de se rapprocher de celui de William Vance dans Le jour du soleil noir et c’est très réussi.

  • XIII Mystery, tome 8 : Martha Shoebridge
  • Scénariste : Franck Giroud
  • Dessinateur : Colin Wilson
  • Editeur: Dargaud
  • Prix: 11.99€
  • Sortie: 05 juin 2015

Little Yu

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Après les deux premiers volumes de La princesse vagabonde, les éditions Urban China proposent le deuxième volet de la série Little Yu, signée aussi par Xia Da. Poésie, magie, fantastique, rêves sont encore au rendez-vous de ce nouvel opus.

Pour vous rafraîchir la mémoire, vous pouvez relire la chronique Case Départ du premier livre de Little Yu en cliquant ici.
Résumé de l’éditeur :
La petite Yu continue sa découverte de la campagne chinoise et de ses mystères. Au cours de ses aventures, elle sera conviée au mariage d’un esprit renard, devra se cacher des oiseaux migrateurs et cherchera à percer le secret des serpents de son camarade Zhao Bin…

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D’une belle sensibilité et d’une magnifique poésie, le deuxième livre de Little Yu se détache du premier volume pour proposer une plongée dans l’onirisme, les rêves et les songes. Beaucoup plus fantastique que le précédent, il met le lecteur au cœur d’une Chine fantasmée, proche des légendes et contes du pays. Apologie de la lenteur, d’une mise en place douce et bienveillante, l’auteure met en scène des créatures fabuleuses mais aussi des animaux qui parlent.

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Yu continue ses pérégrinations dans ces mondes parallèles accompagnée par Ambre, un esprit de la forêt, qui lui permet de découvrir tous ces êtres magiques et l’invite même à un mariage princier. Découpé en petit chapitre, le récit alterne entre ces moments de rêves et la vie réelle de la petite fille. Son existence avec ses parents archéologues, ses camarades de classe ou la grand-mère de A-Qin, une femme qui adore raconter de belles histoires.

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Entre chacun des mini-récits, Xia Da livre des commentaires sur les croyances des chinois (renard, chat ou serpent) afin que le lecteur comprenne mieux ses histoires. Son trait est toujours d’une grande pureté, aérien et d’une belle lisibilité, comme pour le premier livre ou son autre belle série La princesse vagabonde.

  • Little Yu, livre 2
  • Auteur: Xia Da
  • Editeur: Urban China
  • Prix: 12€
  • Parution: 12 juin 2015

 Manuel de la jungle

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Joub et Nicoby, deux auteurs de bande dessinée, décident de partir en Guyane pour un drôle de périple dans la forêt amazonienne avec deux de leurs amis. Bestioles, caïmans ou orpailleurs clandestins, tout est réuni pour rendre amusant Manuel de la jungle, un beau roman graphique édité par Dupuis.

Résumé de l’éditeur :
Deux auteurs de bande dessinée peuvent-ils survivre dans la jungle ? Partis quelques jours en pleine forêt guyanaise avec deux copains baroudeurs, Joub et Nicoby font leur retour aux sources. Chasse, bivouac, cueillette, excursions et trouille bleue s’inscrivent au programme de ce reportage qui conduit nos deux auteurs au cœur d’une nature certes exubérante (et non sans danger pour le distrait), mais aussi de plus en plus menacée par l’homme et son exploitation déraisonnée des ressources.

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Nicoby et Joub sont allés une première fois en Guyane pour un festival de bande dessinée. Enchantés par leur expérience, ils décident de revenir dans ce très beau département français pour le visiter plus longuement. Olivier Copin, éditeur chez Dupuis et son beau-frère Jérôme, un instituteur-baroudeur, les accueillent à l’aéroport pour quelques jours dans l’enfer vert de la jungle amazonienne. Des citadins pur souche dans un Koh-Lanta grandeur nature : ça risque de laisser des traces !

Sac à dos et lampe frontale, les quatre potes embarquent sur une pirogue, destination le carbet de Jérôme (habitation sommaire ne comportant qu’un toit sans murs). Assis autour d’une table, c’est le début des histoires racontées par les deux beaux-frères : animaux chassés, moustiques et orpaillage clandestin. La faune et la flore sont d’ailleurs détaillées sur trois pages : caïman, cochon-bois, iguane ou anaconda. Leur amour de la Guyane, ils la doivent à Domingo, un amérindien clandestin, ancien orpailleur, qui leur a tout appris.

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Pour terminer leur périple et entre quelques coups de feu, les quatre montent sur une pirogue direction le lac qui dépend d’un barrage EDF. Zig-zaguant entre les arbres inondés, ils poursuivent leur trajet de 4 heures pour se retrouver au cœur de nulle part, dans un carbet entouré de villages d’orpailleurs clandestins, qu’ils dénoncent au passage (de plus en plus nombreux mais les gendarmes ne peuvent pas tous les déloger). Là encore, ils partent chasser de nuit pour le plus grand bonheur des deux invités.

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Un coup de feu qui part, des moustiques et toute sorte d’animaux dangereux, Nicoby et Joub ne sont pas tous les jours à la fête. Peureux mais tellement contents d’être là, ils savourent plus ou moins ces moments. Le récit est donc d’une belle drôlerie, enchaînant les séquences cocasses, parfois surréalistes et frayeurs. Nicoby s’est chargé des dessins, tandis que Joub a aquarellé les planches. L’ensemble est agréable à la lecture.

  • Manuel de la jungle
  • Scénaristes : Nicoby, Joub et Olivier Copin
  • Dessinateur : Nicoby
  • Couleurs : Joub
  • Editeur: Dupuis
  • Prix: 19€
  • Sortie: 29 mai 2015

Double Je

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Après un premier volet très prometteur et d’une excellente qualité, les éditions Akata dévoilent le deuxième volume de Double je, un très bon manga signé Reiko Momochi.

Pour vous rafraîchir la mémoire, vous pouvez relire la chronique de Double Je 1, en cliquant ici.
Résumé de l’éditeur:

Deux mois ont passé depuis le décès de Kotori. Et la pauvre Nobara, hantée par sa culpabilité, a bien du mal à se faire passer pour sa sœur. Comment faire pour recommencer à vivre, sous les traits d’une sœur trop parfaite ? Est-il possible de mentir éternellement à tout son entourage ? Mais les choses prendront un nouveau tournant, quand le meurtrier présumé sera retrouvé et que commencera son procès… Un procès dont la tournure pourrait s’avérer dévastatrice.

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Inochi©Reiko Momochi / Kodansha Ltd

Il y a peu de manga qui peuvent entrer dans une mangathèque idéale et je pense que Double Je en fait partie. Sous son faux air de shôjo, le récit de Reiko Momochi est d’une efficacité qui force le respect. Souffrance de perdre un être cher (et ici, deux deuils à surmonter : son père et sa sœur jumelle), reconstruction, éloignement de sa famille et gros mensonge : tout est réuni pour accrocher le lecteur. Double Je est à la fois très humain, émouvant et dans l’air du temps.

double je (1)

Inochi©Reiko Momochi / Kodansha Ltd

Dans ce deuxième volet (sur 5), Nobara (qui se fait passer pour sa sœur Kotori) est toujours dans sa phase de vengeance envers le meurtrier de sa sœur. Le procès de Manabu Gotôda est donc au cœur de l’histoire. Si le verdict peut se muer en peine capitale par pendaison, le procès prend une drôle de tournure. Natsuko, la mère et Nobara sont outrées par les faits avancés par le prévenu. De plus, la jeune fille enchaîne bourde sur bourde envers les amis et les proches de sa sœur disparue. Mentir n’est pas un long fleuve tranquille et se glisser dans la peau de sa jumelle aux antipodes de sa personnalité aussi.

  • Double Je, volume 2
  • Auteur: Reiko Momochi
  • Editeur: Akata
  • Prix: 6.95€
  • Parution: 15 mai 2015

John and Mary

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Quatrième publication des éditions Mosquito autour de l’œuvre de Paolo Serpieri : John and Mary. Dans ce recueil, l’auteur italien dévoile tout son talent dans 3 très belles histoires.
Résumé de l’éditeur :
Nous poursuivons l’édition des histoires de l’Ouest américain racontées par Ambrosio et dessinées par Serpieri dans les années quatre-vingt en Italie. Ce sont des récits jusqu’à présent inédits en France. Le pinceau magistral de Serpieri recrée un univers âpre et beau.

En remontant le fleuve : Le long du Mississipi les barges charrient peaux, whisky et explorateurs. Le monde change et le vieux trappeur Danley, ami des Pieds-Noirs sent que la vie qu’il a connue va disparaître. Celui qui a vécu avec l’ancienne squaw du chef Loup Jaune décide de prendre d’emprunter un méandre tragique.

John and Mary, Mary and John : John est trappeur. Il a bourlingué toute sa vie entre convois, saloons et montagnes. Il a frôlé la mort, l’a donnée parfois. Mary vie recluse dans une grotte. Enlevée par des Indiens, achetée par un odieux colon, elle aussi a commis l’irréparable. Le destin a voulu que ces deux êtres se rencontrent, s’affrontent puis se reconnaissent comme les deux faces d’une pièce.

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Empreintes : Un tueur à gages nommé Buttler part pour son ultime mission. Un simple formalité pense-t-il, mais les fantômes de son passé vont le rattraper. Sur les lieux où il a commis un crime dans sa jeunesse, il retrouve la fille de celui qu’il a assassiné…

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Que dire de plus que nous ayons dit sur la beauté et la force des histoires de Serpieri ? Pas grand-chose, à part que ces trois histoires sont toujours dans la même veine que les précédentes issues des autres albums : Lokota, Chaman et Peaux-Rouges. A l’instar de Naugatuck 1757 de Sergio Toppi, le grand auteur italien nous fait voyager vers les terres indiennes, nous envoûte par son dessin et nous enchante par ces histoires fondées sur des contes et des légendes amérindiennes. C’est parfois très dur, jamais gratuit mais toujours très juste. Il faut souligner que Paolo Eleuteri Serpieri a énormément travailler pour livrer ces histoires. Documents, archives, photographies, peintures ou écrits, il a amassé beaucoup de documentations pour proposer de magnifiques récits poétiques et d’une grande humanité.

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A noter que Le festival BD de Grenoble aura lieu les 10 & 11 octobre 2015 autour de Serpieri. Une dizaine d’auteurs a déjà annoncé sa participation dont Casini, Le Hir, Vianelo et Wasterlain pour Mosquito. La maison d’édition avec son partenaire Ulule propose une opération de financement participatif afin d’inviter plus d’auteurs. En contrepartie, les édinautes pourront recevoir des BD, des portfolios ou des tirés à part signés. Pour plus d’information, il suffit de se connecter sur le site de Mosquito, ici.

  • John and Mary
  • Auteur: Paolo Serpieri
  • Editeur: Mosquito
  • Prix: 13€
  • Parution: 05 juin 2015

Eternum

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Le sarcophage est le premier volume d’Eternum, la nouvelle série de science-fiction des éditions Casterman signée Christophe Bec et Jaouen.
Résumé de l’éditeur :
2297. L’Homme a envahi et colonisé la majeure partie de notre galaxie.
Aux confins de la Voie Lactée, une équipe d’excavateurs découvre un mystérieux sarcophage enfoui dans les entrailles d’une planète aride.
Sur Terre, les astronomes d’un observatoire d’Amérique du Sud repèrent un mystérieux rayon cosmique, apparu soudainement depuis le Nuage de Magellan, une galaxie mineure en orbite autour de la nôtre.
Peu de temps après, la base lunaire rompt tout contact avec la Terre. Une équipe de scientifiques et de militaires est envoyée sur place, elle découvre un spectacle apocalyptique. Les hommes et femmes se sont entretués.
Le Consortium qui exploite les ressources minières des planètes décide de ramener sur Terre l’étrange sarcophage afin de l’étudier et d’en percer les secrets. Que renferme-t-il ? Est-ce un vestige d’une civilisation extraterrestre ?

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Pour construire son scénario, Christophe Bec s’est inspiré de ses lectures de jeunesse et il ne s’en cache pas lorsqu’il présente Eternum. Les récits de science-fiction ou les thrillers des années 80, tel Alien, Outland ou 2010, ont donc nourri cette nouvelle très bonne saga d’anticipation de l’auteur de Sanctuaire. Dès le début de l’album, le lecteur est accroché par l’histoire à la fois angoissante mais très mystérieuse. Le suspens, distillé au fil des pages, est fort et le climat est vite oppressant. Intense et bien maîtrisée, la partie narrative est fondée sur le grand talent de conteur de Christophe Bec.

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Construite comme un très bon film, l’histoire est portée par un formidable dessin de Jaouen. Découvert grâce à Carthago Adventure (avec le même scénariste, Les Humanoïdes Associés, 2011), il propose de très belles planches rétro bienvenues, comme de très beaux hommages aux albums des années 80 tant pour les illustrations que pour les couleurs. Le découpage est efficace et peut parfois proposer jusqu’à une dizaine de vignettes. Cette profusion de cases ne nuit pas à la précision des décors ou des costumes.

  • Eternum, tome 1/3 : Le sarcophage
  • Scénariste : Christophe Bec
  • Dessinateur : Jaouen
  • Editeur: Casterman
  • Prix: 13.50€
  • Sortie: 24 mai 2015

Another

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Adapté d’un roman thriller à succès au Japon, Another débarque en France aux éditions Pika et signé Hiro Kiyohara.
Résumé de l’éditeur :
En 1972, Misaki, élève très populaire du collège Yomiyama-Kita, périt brusquement dans un accident, juste après son passage en 3e3. Refusant d’admettre sa mort, ses camarades de classe décident de faire “comme si Misaki était en vie”. Toutefois, à la fin de l’année, Misaki apparaît sur la photo de classe…Vingt-six ans plus tard, Kôichi Sakakibara est transféré dans cette même classe. Il se rend vite compte de l’atmosphère sinistre qui règne parmi ses nouveaux camarades et se pose des questions sur une étrange jeune fille qui se nomme Misaki…

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Publié en 2009, le roman Another est signé Yukito Ayatsuji et c’est un énorme succès au Japon tout de suite. Adapté en manga entre 2010 et 2011 par Hiro Kiyohara, il est prépublié dans le magazine Young Ace et compte 4 volumes. Il sera ensuite décliné en anime entre janvier et mars 2012 (diffusée par Gong).

another (4)
A noter tout de suite, la classe 3e 3 est un personnage à part entière dans Another. Lieu maudit aux portes des Enfers, il voit des élèves et même des personnages mourir et disparaître mystérieusement dans l’ensemble des 4 volets du manga. Pendant deux générations, au nombre de un par mois, les morts s’accumuleront. Tout commence en 1972 lorsque Misaki, une élève très apprécié de tous, décède.

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C’est dans ce contexte que Kôichi Sakakibara arrive dans cette classe. Son père parti en Inde pour travailler, il doit aller vivre chez ses grands-parents qui l’inscrivent dans ce collège. Arrivé de Tokyo et orphelin de mère, il découvre alors une classe bizarre et ostracisée. Cette drôle d’impression est renforcée lorsqu’il croise Mei Misaki, la fameuse défunte de 1972. Il semble pourtant être le seul à pouvoir la voir. Fantôme ? La jeune femme ne se rendrait pas réellement compte qu’elle est décédée. Une chape de plomb entoure cette classe dont les élèves doivent aussi respecter d’étranges règles édictées depuis de nombreuses années.

Entre angoisse et atmosphère pesante, le manga de Hiro Kiyohara est d’une belle efficacité. Les flash-backs sont habiles et permettent une belle unité dans l’histoire.

  • Another, volume 1/4
  • Auteur: Hiro Kiyohara, d’après le roman de Yukito Ayatsuji
  • Editeur: Pika
  • Prix: 7.20€
  • Parution: 20 mai 2015

Pépin Cadavre

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Sébastian est un drôle de détective : il chasse les créatures fabuleuses mais nuisibles qui s’échouent sur Terre. Caramantran est le premier tome de ses aventures intitulées Pépin Cadavre. Edité par Glénat, dans la collection Tchô, l’album est signé Olivier Milhaud et mis en image par Cédric Kernel.

Résumé de l’éditeur :
Le jeune Sebastian Melmoth est un détective de l’étrange ! Son agence occulte, « Pépin Cadavre », a pour mission de chasser les esprits du monde parallèle d’Asper qui sèment la panique dans le monde réel. Et grâce à sa large connaissance des remèdes, de la science et de la magie, il n’y en a pas beaucoup qui lui résistent ! Sauf que Sebastian déchante un peu lorsqu’il apprend qu’il va devoir renvoyer le redoutable Caramantran : un esprit divin qui, à l’approche de flammes, devient force primitive, chaos et renaissance brute par la désolation… tout un programme !

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Après l’excellente série Agito Cosmos, Olivier Milhaud est de retour avec un nouvel univers : Pépin Cadavre. Dans ce monde fantastique, Sebastian est rebouteux-détective-chimiste pour l’agence occulte Pépin Cadavre. Accompagné de son chat qui parle, il habite tout en haut de très bel immeuble. Ce lieu sert aussi de bureau pour son agence. A sa tête, un tout petit chien lui confie toutes ses missions. Dès les premières pages, le lecteur est plongée dans le vif du sujet : le jeune détective se rend dans une chapelle abandonnée où il doit capturer Baba, une drôle de femme-cigale qui effraie le petit village.

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A peine remis de ses émotions, il monte dans un train qui n’était prévu par personne et surtout pas par le chef de gare. Là, il croise Jupiter Escariotte, le fameux cervidé qui lui demande de récupérer un göttlichen geist du nom de Caramantran qu’il doit faire repartir dans son monde, l’Asper. Le récit du scénariste est enlevé, vif, fait de nombreux rebondissements et compte nombre de créatures fabuleuses. Parfait pour le jeune lectorat, qui pourra s’identifier à ce jeune garçon, qui a lui aussi quelques zones d’ombres dans son passé,  sera accroché à ses aventures non dénuées d’humour.

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Le souffle épique de cette série est animée par un héros agréable et plutôt amusant. L’auteur du Vandier de Polpette (avec Julien Neel, Glénat), s’inspire de nombreux auteurs et plus particulièrement des œuvres de Miyazaki ou des mangakas.

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Le trait de Cédric Kernel est d’une grande singularité (quelques lecteurs pourront être rebuté par un dessin non-abouti). Là encore, le dessinateur de Prunelle fille du cyclope (avec Vicky Portail-Kernel, Ankama) s’inspire de la culture japonaise pour la forme des visages de ses personnages mais aussi leurs mouvements. Une bonne surprise !

  • Pépin cadavre, tome 1 : Caramantran
  • Scénariste : Olivier Milhaud
  • Dessinateur : Cédric Kernel
  • Editeur: Glénat, collection Tchô
  • Prix: 14.95€
  • Sortie: 24 juin 2015

Yoko et Poko

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Les éditions Komikku dévoilent le premier volume de Yako et Poko, une nouvelle série manga de Etsuko Mizusawa mettant en scène une mangaka et son chat-robot dans des aventures sympathiques pour les jeunes adultes.
Résumé de l’éditeur :
Yako et Poko vivent dans un monde imaginaire, parallèle au notre. Chez eux, le niveau de technologie est différent de celui auquel nous sommes habitués. Les robots sont efficaces, parlent et aide vraiment les gens, mais les ordinateurs sont excessivement lents et une simple recherche sur Google peut prendre jusqu’à 30 min pour s’afficher. Yako est une mangaka et Poko, son assistant, est un robot-chat.

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©2014 Etsuko Muzusawa / Akitashoten

Yako et Poko est un josei manga (ciblé pour les jeunes femmes de 15-30 ans mais que parfois les hommes lisent aussi) prépublié dans la revue Motto ! au Japon et édité en album par Akita Shoten. Ce sont les éditions Komikku qui ont acheté la licence pour la France de cette nouvelle série manga signée Etsuko Mizusawa.

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©2014 Etsuko Muzusawa / Akitashoten

Drôles et très rafraîchissantes, les mini-histoires de Yako et Poko permettent au lecteur de passer plutôt un agréablement moment. Simple dans sa construction et dans son récit, le manga propose une atmosphère douce et chaleureuse, comme si les deux personnages étaient des doudous que l’on veut serrer dans ses bras et qui nous cajoleraient. Tendre et mélancolique, ce premier volume met en scène Yako, une mangaka qui a du succès avec sa série et Poko, son chat-robot qui l’assiste sur ses planches. Comme tout bon mangaka, elle possède donc un robot androïde qui lui permet de gommer ses croquis et recherches et s’occupe des décors. Alors qu’il est positionné sur le mode moyen pour son aide en dessin, ses amies sont étonnées de ce fait. De plus, son éditeur lui propose d’accélérer le rythme mais aussi de publier plus de chose dans son magazine ; ce qu’elle refuse poliment.

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©2014 Etsuko Muzusawa / Akitashoten

Les deux personnages, qui s’entendent très bien et qui n’ont jamais de heurts, apprécient aussi les stylos Yukko (crayons assez anciens qui comprennent un message sur leur manche) qu’ils recherchent pour les collectionner. Chaque mot serait une prédiction qui se confirmerait. Le trait tout en rondeur et plutôt enfantin d’Etsuko Mizusawa lui permet de livrer des planches douces et chaleureuses.

  • Yoko et Poko, volume 1
  • Auteur: Etsuko Mizisawa
  • Editeur: Komikku
  • Prix: 7.90€
  • Parution: 25 juin 2015

Et pour quelques pages de plus…

Pour compléter notre sélection de la semaine, Case Départ vous conseille aussi les albums suivants :

Yôsei, l’essence des fées

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Les cinq sens des lecteurs vont être solicités lors de la lecture de Yôsei l’essence des fée, un album pour toute la famille signé Alice Brière-Hacquet et Shiitake et publié par les éditions Nobi Nobi !

Résumé de l’éditeur :
Ouvrez vos âmes ! Laissez entrer la caresse d’un rayon de soleil ou le goût indécis d’une goutte de pluie… Laissez s’y glisser le parfum frais d’un courant d’air ou les lumières de la mer… Recevez-les, écoutez-les, et ne craignez pas les tempêtes : fées, nymphes, sirènes et sylphides vous protègent, c’est une promesse. Dans votre corps comme dans une forteresse, ce sont la Vue, l’Ouïe, l’Odorat, le Goût et le Toucher qui vous serviront le tourbillon du monde. À vous alors d’en saisir l’essence, un sens peut-être, ou même simplement le délicieux sentiment d’être ici et maintenant, à jamais et pour toujours relié au présent.

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Après Yôsei dans le secret des fées, Yôsei le cadeau des fées et Yôsei princesse au clair de lune, Alice Brière-Hacquet et Shiitaké proposent un nouvel album dans cette série Yôsei. Pour cet ouvrage, la scénariste demande aux lecteurs d’ouvrir leurs cinq sens, oublier le temps et tous les mouvements qui les entourent pour plonger dans ce très bel ouvrage.

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Pour chaque chapitre, l’auteure compose des poèmes et haïkus présentant des fées différents : de la nymphe, à la déesse, en passant par le génie, des anges ou la lutine. Derrière les paupières, les parfums, sur les lèvres, du bout des doigts, tous ces êtres fabuleux nous invitent au voyage des sens.

Les illustrations de Shiitake sont magnifiques, entre mangas et proches parfois de celles de Benjamin Lacombe. Les visages doux sont admirablement mis en lumière par des couleurs chaleureuses. Les costumes sont très recherchés et précis. Originaire de la préfecture de Fukuoka au Japon, l’illustratrice, reconnue dans son pays, aime dessiner de jeunes filles mais aussi les fleurs (ici dans les cheveux ou décorant les pages).

  • Yôsei, l’essence des fées
  • Scénariste : Alice Brière-Haquet
  • Dessinatrice : Shiitake
  • Editeur: Nobi Nobi !
  • Prix: 16.90€
  • Sortie: 25 juin 2015

Blobby Boys

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Les Blobby Boys sont des extra-terrestres semant la terreur sur Terre : ils dealent et agressent les habitants. Musiciens à leur heures perdues, ils n’acceptent aucun concurrence de la part d’autres groupes. Publié par Misma, Blobby Boys est un album décalé signé Alex Schubert.
Résumé de l’éditeur :
Si vous vous promenez tranquillement dans la rue et que vous tombez nez à nez avec les Blobby Boys, un conseil : faites demi-tour et partez en courant ! Ces 3 faces de Slime (pâte verte gluante et dégoulinante à la mode dans les années 90) ne sont pas des enfants de chœur. Ils disent être des aliens venus d’une météorite écrasée non loin. En attendant, ils sont coincés parmi les humains à essayer de survivre en dealant de la marijuana. 
Pour tuer le temps, ils agressent des inconnus dans la rue, volent des innocents, butent les groupes de rock des alentours… Car les Blobby Boys, c’est aussi un groupe de rock qui essaie de conquérir le monde !

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Détestables à souhait, méchants et violents, les Blobby Boys font régner la terreur partout où ils passent. Le groupe le plus « craignos » de toute l’histoire de la bande dessinée est sans pitié pour les autres groupes de musique qui se mettent sur leur route. En plus de ces drôles d’aliens, Alex Schubert met en scène ses autres personnages fétiches dans ce recueil d’histoires déjantées : l’excellent Fashion Cat (aperçu dans la revue Dopututto Max), le célèbre félin milliardaire capricieux ; Cyber Surfeur ou Zine Police, étrange police qui contrôle toutes les parutions et sanctionne les fanzines qui ne sont pas en règle. C’est fou, décalé parfois absurde mais toujours original. Les dessins singuliers d’Alex Schubert sont soulignés par de très belles couleurs rétro du plus bel effet.

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Alex Schubert vit à Kansas City aux Etats-Unis. En 2014, il propose le premier volume des aventures des Blobby Boys (éditions Koyama Press au Canada). Chaque semaine, il dessine un strip pour Vice America et réalise parfois des vidéos animées pour la Fox notamment (voir ci-dessous).

  • Les Blobby Boys
  • Auteur: Alex Schubert
  • Editeur: Misma
  • Prix: 19€
  • Parution: 19 juin 2015

Piko + Homard

Après Jurassic Piou (Baba et Lapuss), les éditions Monsieur Pop Corn proposent dans leur catalogue Piko + Homard, signé Mélissa Wolfe et Grenadine.

Résumé de l’éditeur :
Dans une cité futuriste, une petite fille et son chat vous invitent dans leur univers doux et poétique. Laissez-vous guider et envoûter par ce mélange unique où les influences d’Indiana Jones et du manga se rencontrent, où une petite fille en quête d’aventures partage tout avec son chat de location !

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Piko, la petite fille vit avec Homard son chat, dans une belle ville du futur. Voitures volantes et immeubles connectés, ils aimeraient plus de folie dans leur vie, ils aimeraient être de vrais aventuriers. Mais ce n’est pas si simple.

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Les mini-histoires de Mélissa Wolfe et Grenadine sont ciblés pour les plus jeunes lecteurs. Courant sur un maximum de cinq pages, elles comportent que peu de textes laissant une grande place aux illustrations. Si la grande force de l’album réside dans la partie graphique, la partie scénaristique est légèrement plus faible. Il faut souligner que les belles planches sont d’une belle originalité comportant pour chacune d’elle uniquement deux très grandes illustrations. Le trait tout en rondeur est simple et épuré, souligné par de belles couleurs.

  • Piko + Homard
  • Scénariste : Mélissa Wolfe
  • Dessinatrice : Grenadine
  • Editeur: Monsieur Pop Corn
  • Prix: 12€
  • Sortie: 11 juin 2015

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