- qu’un attentat a eu lieu en Isère, cinq mois après Charlie. C’est terrible, horrible, et effrayant, comme tous les attentats, actes lâches et abjects par définition. Une personne est morte et plusieurs autres ont été légèrement blessées. L’attaque est survenue dans une unité du groupe américain Air Products située dans une vaste zone logistique entre Lyon et Bourgoin-Jallieu. Le terroriste a foncé en voiture sur des bonbonnes des gaz, stockées en très grand nombre, provoquant une explosion. Un corps décapité a été retrouvé sur un grillage, à l'entrée de l'usine. Tout ça est abominable. Et cet attentat, sans doute inspiré des méthodes de l’Etat Islamique, va phagocyter l’information pendant quelques jours. On va en savoir plus, heure après heure. Loin de moi l’idée d’édulcorer l’aspect ignominieux d’un tel acte, la peur qu’il peut susciter dans le pays. Mais doit-on comparer le nombre de morts et leurs causes, les accidents domestiques, les accidents de la route, qui ne font pas l’objet les gros titres des journaux, même si, comme c’est courant, cinq jeunes se tuent à la sortie d’une discothèque demain à 6 heures du matin ? Comment traiter l’info, comment la hiérarchiser ? Parfois, lorsqu’on pose des questions, c’est parce qu’on n’a pas les réponses !
- qu’une attaque terroriste a visé, vendredi à la mi-journée, une plage tunisienne de la zone touristique d’El Kantaoui, à proximité de la ville de Sousse. Trente-sept personnes ont été tuées et trente-neuf blessées. Il s’agit de membres du personnel des hôtels et de touristes étrangers. Les deux hôtels, très fréquentés par les touristes, ont été ciblés. D'après les autorités tunisiennes, un assaillant s’est rendu sur la plage avec sa Kalachnikov cachée dans un parasol et a tiré des rafales sur les touristes puis il est entré dans l’hôtel pour continuer le carnage. Cette nouvelle attaque est survenue un peu plus de trois mois après l'attentat sanglant contre le musée du Bardo à Tunis, revendiqué par le groupe djihadiste Etat islamique, dans lequel vingt-et-un touristes et un policier tunisien avaient péri. Doit-on redire que c’est ignoble ? Doit-on préciser à nouveau notre indignation ? Tout est-il fait dans ce monde pour éradiquer de tels actes, éliminer de tels hommes ? Si tout a été fait, n’y a-t-il plus aucun espoir ? Si tout n’a pas été fait, pourquoi les décideurs ne se décident-ils pas à tout faire ? Parfois, lorsqu’on pose des questions, c’est parce qu’on n’a pas les réponses !
- que, même jour, à quelques heures d’intervalle, sur un troisième continent, à Koweït City, un kamikaze s’est fait exploser dans la mosquée chiite d’Imam al-Sadek, où 2 000 fidèles étaient rassemblés pour la grande prière du vendredi ; vingt-sept ont été tués et plus de deux cents blessés. Peut-on parler alors d’autre chose que de la nécessité de mettre fin au plus vite à l’Etat islamique qui a également revendiqué l’attentat de Koweit City ? Peut-on faire un point météo, ici ? Doit-on évoquer cette info hausse des températures, alerte canicule ? Météo-France annonce que d'intenses chaleurs s'abattront sur, comme il se doit de dire, la majeure partie de la France, à partir de mardi prochain. Les températures pourraient grimper jusqu’à 40°C dans la région Rhône-Alpes. Il y a donc risque pour les populations fragiles, les bébés, les personnes âgées, les SDF. Doit-on anticiper ? Doit-on prévoir ? Doit-on s’inquiéter outre-mesure ou mesurément ? Faut-il attendre de savoir ou de voir pour prendre les décisions nécessaires ? Tout est-il déjà prêt dans le pays pour faire face à une éventuelle canicule ? Parfois, lorsqu’on pose des questions, c’est parce qu’on n’a pas les réponses !
samedi 27 juin 2015