Humeur – Don d’organes, parlons-en ! #TheManWhoDiedTheMost

Publié le 27 juin 2015 par Sébastien Glotin @blogromainparis

La vie est composée de moments joyeux, comme parfois de situations  douloureuses… Aujourd’hui, je vous propose d’aborder un sujet délicat, qui fait peur selon les croyances propres à chacun…

Le don d’organes

Je vous propose de regarder ce film à l’initiative de l’agence de Biomédecine, qui essaie de dédramatiser ce que peut être le don d’organes. Retrouvons-nous juste après, afin de revenir sur le sujet et afin de comprendre la nécessité du don d’organes, ainsi que d’en parler dès maintenant à notre entourage, que l’on souhaite être donateur ou non…


Pourquoi le don d’organes, et en parler ?

Simplement, un don de son vivant (un rein par exemple) permet de sauver un autre, une autre d’une fin certaine et proche. Cela sans engendrer de complications au point de vue de la santé du donneur, mais permettant un geste qui n’ayant pas de prix… celui de sauver une vie, celle du receveur… J’avouerai que cela peut faire peur. Moi qui étais réfractaire à la médecine, les hôpitaux et bien entendu à devoir m’allonger un jour ou l’autre sur une table d’opération…


Pourquoi donner un rein de son vivant ?

« En France, le don de rein de son vivant augmente progressivement depuis le début des années 2000. En 2013, 13% des greffes rénales ont été réalisées à partir d’un donneur vivant.  La greffe rénale à partir d’un donneur vivant : traitement de l’insuffisance rénale. Le rein assure une fonction vitale dans l’organisme car il permet, entre autres, d’éliminer des déchets, de maintenir une hydratation normale et de produire des hormones et des vitamines indispensables à certaines fonctions ».

Des craintes infondées finalement en ce qui me concerne, tant d’un coup d’un seul, j’ai pu avoir affaire au milieu hospitalier et à une multitude d’actes. J’ai côtoyé la maladie, la douleur (plutôt celle des autres que la mienne) et bien entendu la mort. Une « étape » dans ma vie, qui m’a fait voir le monde autrement et la nécessité de se poser les bonnes questions…


De 2005 à 2014, retour sur 10 ans de greffe d’organes en France.

Parfois, certaines personnes sont parties, faute d’une greffe. Ainsi, outre du vivant, une fois que nous ne sommes plus là, il est possible selon les cas (cause du décès) de prélever les organes, et continuer à faire vivre indirectement la personne disparue dans le corps d’un autre. Un cœur qui bat, des poumons pour respirer, la cornée des yeux pour voir, et j’en passe. Les possibilités sont nombreuses afin d’aider son prochain. Ces dernières années, nous assistons à des du visage, de la main. Pouvoir redonner jusqu’à une apparence esthétique, humaine à des gens meurtris par un accident, la maladie… est un geste hors du commun, et la continuité d’une vie au-delà…

Le dire à nos proches !

« Si vous souhaitez que vos organes et tissus soient greffés à des malades après votre décès ? Dites- le simplement à vos proches ! Le dire à ses proches (conjoints, parents, famille…), c’est le moyen le plus efficace pour signifier votre choix et pour qu’il soit respecté. La seule et unique façon de faire connaître votre choix est de le confier à vos proches. Après avoir consulté le registre national des refus, c’est vers eux que les équipes médicales se tourneront pour s’assurer que vous n’étiez pas contre le don de vos organes avant d’envisager tout prélèvement.

Que vous portiez une carte ou non, vos proches seront interrogés par les équipes médicales sur votre position concernant le don d’organes. Informer vos proches c’est donc s’assurer que votre volonté sera respectée, au cas où. Cela permet aussi d’épargner un questionnement douloureux pour les proches, dans un moment déjà difficile ».


Rien ne remplace la parole échangée…

Si vous ne souhaitez pas donner vos organes et tissus après votre mort ? Parlez-en à vos proches et inscrivez-vous sur le registre national des refus.

Dans les deux cas, volonté de donner ou refus, l’échange et confier ses volontés à son entourage est une nécessité. Je me souviens des paroles de ma mère, qui voulait faire de son corps à la science.  Elle ne pouvait ses organes, son corps usé par la maladie, faisait que la médecine aurait refusée. Et pourtant, sa volonté était d’aider son prochain même après sa vie parmi nous. Ainsi, bien que ce billet ne soit pas gai, joyeux. J’espère que vous aurez compris l’obligation de parler avec celui ou celle qui partage votre vie, votre famille, car ce sont eux qui se prononceront pour vous, pour nous, à l’instant ou un médecin leur posera la question. Etre sur du respect des choix, de la confiance, mieux vaut en parler maintenant…

Pour en savoir plus ? Je vous invite à vous référer au site  internet de l’agence du Biomédecine, qui explique comment procéder dans les deux cas (donneur ou refus de prélèvement). A méditer, même si la question fait peur, tout autant que sa réponse. Mais demain, qui sait cela peut-être vous ou moi, vos enfants, vos proches qui aurions la nécessité d’attendre qu’une personne se soit posée la question, et dont nous serions le receveur ? Finalement, me concernant, franchement si je ne suis plus là, qu’importe que l’on me prélève ce qui pourrait contribuer à la vie d’un autre… Donc oui, si je suis « utilisable », autant que je serve à quelque chose une dernière fois.

A méditer…

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