Tout le monde se souvient de Braveheart, ce bon vieux film; personnellement, je l’ai vu étant enfant, et il me faisait rêver… Aujourd’hui beaucoup moins, et pour cause… Beaucoup trop d’erreurs apparaissent dans ce film dît « historique ».
Braveheart
Braveheart (également intitulé Cœur vaillant au Québec) est un film américain produit, réalisé et interprété par Mel Gibson en 1995. Il raconte de manière romancée la vie de William Wallace, héros et symbole de l’indépendance écossaise, qui à la fin du XIIIe siècle, affronta, à la tête des clans écossais unis, les troupes du roi Édouard Ier d’Angleterre qui tentait d’envahir l’Écosse. Le film a remporté cinq Oscars à la 68e cérémonie, dont ceux du Meilleur film et du Meilleur réalisateur. wiki
Le film ne correspond pas toujours à l’histoire vraie de William Wallace. Le récit de la production cinématographique s’appuie sur une édition du poème d’Henri le Menestrel mais des éléments ont été modifiés.
Voici des erreurs contenues dans le film :
Hamish:
Le personnage de l’ami d’enfance que William Wallace retrouve des années plus tard en revenant à Lanark est une invention.
‘Prima Nocte':
Lors d’une réunion de la chambre du Conseil, dans le film Edouard Ier instaure une loi qui donne des droits sexuels aux seigneurs anglais à chaque mariage en Ecosse. Il n’existe aucune preuve que cette pratique ait existé au Moyen Age. D’ailleurs, une partie de la noblesse écossaise soutenait le roi d’Angleterre. Il est improbable qu’Edouard Ier ait réellement mis en place une telle loi, il aurait perdu les alliés qu’il avait en Ecosse.
La princesse Isabelle:
Le personnage joué par Sophie Marceau est Isabelle de France. En réalité, elle est née vers 1292 à Paris. Son mariage n’a eu lieu qu’en 1308, trois ans après la mort de William Wallace. Pendant l’invasion du nord de l’Angleterre en 1297, elle n’avait que 5 ans. Elle n’a pas pu avoir de liaison avec William Wallace, il ne l’a même jamais rencontrée…
Première rencontre avec Marion Braidfute:
Braveheart montre que Marion aurait donné un chardon à William Wallace lors de l’enterrement de son père. Leur première rencontre a eu lieu bien plus tard d’après Blind Harry.
Les commandants de la bataille de Stirling Bridge:
Dans le film, Murray est appelé Mornay. Avant l’arrivée de Wallace, le film montre Monray et Lochlan comme les deux écossais. Wallace est présenté comme inattendu. En réalité, les deux commandants écossais qui ont dirigé l’armée écossaise à la bataille de Stirling Bridge sont Wallace et Murray.
Négociations:
Comme vous pouvez le lire dans la biographie de Wallace, Wallace, Murray, et Lochlan ne sont pas allés rencontrer les chefs des troupes anglaises avant la bataille de Stirling.
La bataille de Stirling Bridge:
Le film ne tient pas compte de la présence très importante de la rivière Forth. Elle a pour composante principale un pont qui n’apparait absolument pas. Mel Gibson pensait que les ponts n’existaient pas à l’époque …………….
L’invasion de l’Angleterre:
Braveheart montre Wallace en trait d’assiéger York et de remporter cette bataille. Les écossais ne sont pas allés jusqu’à York. Ils ne disposaient non plus de l’équipement pour attaquer efficacement une fortification.
Robert the Bruce et William Wallace:
Aucune rencontre au cours de laquelle Robert Bruce et William Wallace auraient discuté n’est connue. Ca ne veut pas dire qu’ils ne se sont jamais croisés mais rien ne le prouve. Walter Bower, dans le Scotichronicon, raconte qu’après la bataille de Falkirk William Wallace aurait vu Robert the Bruce dans l’armée anglais et lui aurait crié:
« Robert, Robert, c’est ton inactivité et ta lâcheté qui me poussent à conduire la guerre pour restaurer l’autorité dans notre pays. (…) »
L’exécution:
Le film montre des amis de Wallace dans la foule pendant son exécution. En fait, aucun de ses compagnons n’était là lors de cet évènement horrible.
Conclusion:
Si on place de côté encore le fait que les Ecossais ne portaient pas de kilt à cette époque (environ XVI° siècle), Braveheart reste malgré tout un divertissement sympathique, mais absolument pas pour son aspect historique.
Allez, le vendredi soir y a rien à la téloche, séance cinéma nostalgique avec Braveheart