Le diabète insulino-dépendant ou DID que l’on nomme communément diabète de type 1 se manifeste généralement chez l’enfant ou le jeune adulte. Il demande au malade un contrôle assidu de son taux de glycémie dans le sang (autrement dit son taux de sucre) afin d’éviter une hyperglycémie et autres complications.
Sans rentrer dans trop de détails techniques, on peut résumer le fonctionnement du diabète de cette manière : les aliments que nous ingurgitons sont transformés en glucose, donc le taux de glycémie augmente. Remarquant cette augmentation, le pancréas « normal » produit de l’insuline afin que le glucose puisse être assimilé par l’organisme : le taux baisse. Chez un diabétique, le pancréas ne produit plus suffisamment d’insuline, le glucose n’est pas assimilé, ce qui engendre un taux de glycémie trop élevé : l’hyperglycémie.
Pouvoir contrôler son taux de glycémie et fournir à son organisme l’insuline nécessaire pour le faire baisser si nécessaire est donc capital pour le diabétique. Actuellement différents traitements existent mais une nouvelle option va peut-être bientôt voir le jour.
Le diabète de type 1
D’après la FFD, la Fédération Française des Diabétiques, plus de 4 millions de français souffrent de diabète. Ce chiffre doit cependant être revu à la hausse car 700 000 personnes au moins ignoreraient qu’elles sont malades. 400 nouveaux cas sont ainsi diagnostiqués quotidiennement dans l’Hexagone. A l’échelle internationale le diabète causerait la mort d’une personne toutes les 7 secondes.
S’il n’est pas détecté, le diabète de type 1 qui s’attaque premièrement aux parois des vaisseaux sanguins peut entrainer la cécité, des infarctus, des amputations au niveau du pied notamment, des insuffisances rénales, des accidents vasculaires et même des troubles de l’érection et finalement la mort. Le dépistage est par conséquent fortement conseillé car une bonne prise en charge permet de limiter ces conséquences préjudiciables pour la santé.
A défaut d’avoir un traitement pour guérir le diabète de type 1, deux types de thérapies sont utilisées pour en minimiser les conséquences : le traitement de type « basal/bosul » et l’insuline mélangée.
Dans le premier cas, le patient s’injecte de l’insuline rapide ou ultrarapide en continu via une pompe à insuline ou le stylo à insuline. Le taux peut ainsi être régulé heure par heure. Dans le deuxième cas il s’agit d’une injection matin et soir, d’un mélange d’insuline lente et d’insuline rapide, chacune prenant le relais de l’autre.
Une alimentation équilibrée et une activité physique viennent compléter ces mesures.
Un traitement révolutionnaire pour diabétiques
Les différentes stratégies précédemment évoquées sont en réalité très contraignantes pour le malade qui doit dans le premier cas surveiller son taux d’insuline presque en permanence et le réguler en conséquence et dans le second, se faire des injections tous les jours à heures fixes sans pouvoir sauter un repas par risque d’hypoglycémie.
Ce que l’on surnomme déjà « le patch intelligent » contrôlerait le taux de glucide dans le sang et diffuserait la dose d’insuline adéquate le cas échéant. Mais ce qui fait toute la différence : sans que le patient n’est besoin de faire quoi que ce soit. Cette invention peut donc potentiellement changer le quotidien de millions de personnes qui voient nombre de leurs faits et gestes conditionnés par la maladie.
D’un diamètre de 2 centimètres, composé de micro-aiguilles (une centaine) pourvu d’insuline et d’enzymes réagissant au glucose, le patch indolore s’appliquerait simplement, directement sur l’épiderme.
Les diabétiques qui supportent généralement très mal les injections d’insuline et les contraintes qu’impose la maladie devront cependant s’armer de patience avant de voir le patch révolutionnaire mis en vente : bien que les résultats sont prometteurs, le patch n’a pour le moment été testé que sur des animaux (souris de laboratoire).