Dans le glaïeul se cache le poignard.
Les assassins ont posé une bombe
sous la comète.
Même les libellules
se nourrissent de sang :
le mien, le tien,
celui des poèmes pendus.
Le deuil va jusqu’aux pierres
et le suicide jusqu’à la musique.
Les mitrailleuses crachent leur cervelle.
Je me condamne à être mon semblable.
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Alain Bosquet (1919-1998) – Le tourment de Dieu (1986)