La rosée ce matin est terroriste.
Dans le glaïeul se cache le poignard.
Les assassins ont posé une bombe
sous la comète.
Même les libellules
se nourrissent de sang :
le mien, le tien,
celui des poèmes pendus.
Le deuil va jusqu’aux pierres
et le suicide jusqu’à la musique.
Les mitrailleuses crachent leur cervelle.
Je me condamne à être mon semblable.