La légende est en marche
Hellfest est un festival unique, où l’on peut avoir la chance de croiser des licornes, des Tortues Ninjas, des Power Rangers, ou encore des gars en kilt, qui ne se font pas prier pour montrer leurs attributs. L’ambiance est conviviale, et on ne manque pas de discuter de musique autour d’une bière avec les autres festivaliers. Les gens sont sympas, au Hellfest. Oui, Oui. Au-delà de leur look, bien reconnaissable, les métalleux ont une façon bien à eux d’exprimer leur joie, de rendre hommage, ou d’applaudir tout simplement. C’est avec l’index et l’auriculaire levés ! Un océan de \m/ accueille chaque artiste. On ne danse pas beaucoup, on headbang, en rythme. C’est impressionnant, il faut bien le dire, et ça fait chaud à notre petit cœur de rockeur.
Beyond the Gates of Hell
On commence ce deuxième jour de festival, sous un soleil de plomb, par le groupe irlandais The Answer. Belle découverte du jour. L’énergie est là, et on sent bien l’influence de Led Zeppelin, ce qui n’est pas pour nous déplaire. Cormac Neeson au chant, nous laisse un souvenir impérissable. Comme tous bons irlandais, les membres du groupe proposent aux festivaliers d’aller boire une bonne bière avec eux le dimanche.
Ah, le moment qu’on attendait avec impatience. C’est l’heure d’Airbourne, le groupe de hard rock australien. C’est la troisième fois qu’on les voit, et on ne s’en lasse pas. Quelle générosité et quelle patate ! Malheureusement, après seulement trois chansons, le groupe est stoppé en plein élan par une coupure de courant. Joel O’Keefe, le chanteur/guitariste du groupe, ne se laisse pas abattre et s’amuse avec le public. Bien évidemment, il se fait éclater sur la tête une canette de bière, un grand classique. Après un quart d’heure de coupure, le problème technique est réglé et c’est reparti. Airbourne enchaîne les morceaux qui décoiffent, avec ferveur. Joel montera même sur les épaules d’une personne de la sécurité, tout en continuant, comme si de rien n’était, à faire des riffs d’enfer. L’un des meilleurs concerts du festival, sans aucun doute.
Slash, le guitar hero, est également de la partie. Accompagné de Miles Kennedy, le chanteur d’Alter Bridge, il ne faillit pas à sa réputation. On n’oubliera pas ses fantastiques solos, et on se sent tout chose d’avoir eu la chance de voir son chapeau haut de forme et sa fameuse guitare double manche. On a eu droit à ses célèbres tubes tirés des albums Appetite For destruction et Use Your Illusion, comme Paradise City ou encore You Could be Mine. Du bonheur !
On se dirige ensuite vers la War Zone, qui, pour le coup, porte bien son nom. Le groupe de rap metal Body Count et Ice Mother Fucking T Bitch nous attendent, pour un concert mémorable. Au milieu de la foule, dense, venue les voir, on se dit que le groupe aurait dû être sur l’une des mainstages. Les organisateurs n’ont pas prévu un tel succès. On essaie de sortir pour aller voir ZZ Top, mais c’est bien difficile, et c’est grâce à un pogo improvisé qu’on a pu se libérer.
Il est l’heure de voir le mythique groupe de boogie rock, ZZ Top. Le duo de roux barbus aux dents ultra blanches et le batteur à la moustache nous ont ravis. Les papis du rock envoient du lourd, et c’est avec plaisir qu’on a pu écouter les tubes Gimme all Your Lovin et Pincushion, entre autres. On a même eu droit à une reprise de Foxy Lady, en hommage à Jimi Hendrix. Et n’oublions pas les fameuses chorégraphies.
Autre moment fort de cette journée, le concert de Faith No More. Le décor tranche avec celui du festival. De nombreuses fleurs sont disposées sur la scène, et c’est vêtu de tenues blanches immaculées que les membres du groupe entrent en scène, comme un gros pied de nez aux festivaliers. Connu pour son humour, le groupe de fusion, à la musique inclassable, n’a pas déçu. Mike Patton, le chanteur, n’a pas manqué de provoquer le public « Fuck Hellfest, heavy merde ». Il s’amusera avec la sécurité, en échangeant son haut blanc avec le t-shirt orange criard d’un gars de la sécurité. On aura droit, au milieu de morceaux épiques et bien lourds, à des ballades à la limite du gnangnan. Outre la musique qu’on adore – l’un de nos coups de cœur de l’année est leur dernier album, Sol Invictus -, on a apprécié l’autodérision et le charisme du groupe.
Happy Birthday to you Hellfest!
Le feu d’artifice célébrant les 10 bougies du festival est absolument grandiose, certainement l’un des plus beaux qu’on ait jamais vu. On a des frissons en entendant la foule chanter en cœur Bohemian Rhapsody. Un moment magique. On est dans les meilleures conditions possibles pour admirer le concert d’une autre légende du rock, Scorpion. Le groupe de hard-rock allemand, qui célèbre ses cinquante ans de carrière, est dans une forme olympique, pour nous proposer un show spectaculaire. On scandera à tue-tête les tubes du groupe, comme Big City, Wind Of Change, ou encore l’un des plus beaux slows jamais écrits, Still Loving you. Ils finissent avec le décoiffant Rockin’ like a Hurricane, avec un autre feu d’artifice. Grand respect !
Enfin, on termine la journée par Marylin Manson. C’est sans grande conviction qu’on s’est décidé à assister à son concert. On a entendu tellement de mauvais échos sur ses performances live ! S’il semblait s’endormir entre les chansons, tellement le temps de latence entre les morceaux semblaient interminable, il nous a agréablement surpris, en assurant le show. Comme quoi…
To Be Continued…
Mots d’eVe
Photos de Lazy Pete