Penny Dreadful // Saison 2. Episode 6. Glorious Horrors.
Dès le moment que Dorian Gray annonce son envie d’organiser un bal qui servira de soirée de coming out pour Angelique, la série nous prépare petit à petit à cette histoire en nous offrant quelque chose de succulent et délicieux. Cette soirée est l’occasion de mettre ensemble des personnages qui n’ont pas vraiment envie d’être mis ensemble. Du point de vue de Frankenstein et Lily mais aussi de Sir Malcolm vis-à-vis de Vanessa qui va se retrouver aux côtés de celle qui va l’ensorceler comme il se doit. L’épisode veut nous offrir quelque chose d’efficace d’un point de vue horrifique avec tout un tas de jolies références. Après tout c’est un bal, il faut bien quelque chose qui fasse référence à des films d’horreur connues de Carrie à The Shilling pour la grande scène de la pluie de sang. C’est l’une des scènes les plus belles de la saison et elle bien que d’un point de vue narratif cela soit presque décevant, l’ensemble est visuellement au poil. Cet épisode ouvre alors les hostilités le matin après la soirée de sexe de l’épisode précédent. Chacun pense, chacun commence à se poser des questions jusqu’à ce que les choses soient tout de suite plantées. Sir Malcolm de son côté a été complètement ensorcelé. C’est assez drôle et Sarah Greene est parfaite dans le rôle de la trouble fête. Après tout, je n’en attendais pas moins de sa part et je ne suis pas déçu.
Mais c’est aussi un épisode qui permet justement à Sir Malcolm de faire des choses différentes, d’apparaître changé. C’est quelque chose que Vanessa a tout de suite remarqué. Evelyn est une vraie manipulatrice dans l’âme et sa façon de fabriquer la poupée vaudou de Sir Malcolm est tout de même un grand moment. Je dirais même que c’est excessivement drôle. Mais bon, si la ressemblance est assez frappante, je trouve que Penny Dreadful n’a pas forcément besoin de ça tout de suite. Pour le moment, la série a besoin de nous embarquer dans de nouvelles directions afin de nous emmener petit à petit vers la fin de la saison. La petite sauterie de Dorian ne nous apprend pas grand chose de nouveau mais elle fonctionne à merveille car c’est justement une façon comme une autre de rappeler que Penny Dreadful a grandi et qu’elle n’est pas prête de s’arrêter en si bon chemin, surtout quand on voit la dernière image de l’épisode. Vanessa est donc une fois de plus au centre des attentions ce qui peut être vécu comme un mal pour un bien. La série fait des choses intelligentes mine de rien avec Vanessa en la plongeant dans le chaos même si j’ai l’impression que c’est ce qu’elle a connu toute sa vie.
Le bal ne sert pas à grand chose mais visuellement il en impose. Le décor est splendide, la musique entrainante et les danses assez jolies à voir à l’écran. C’est parfois des choses simples qui font le succès de Penny Dreadful. Mais je n’en attendais pas moins de la part de la série, même si avec le mot horreur dans le titre de l’épisode, je m’attendais peut-être à voir quelque chose d’un poil plus terrifiant. Mon plaisir n’est pas boudé par la scène finale qui inspire déjà de nouvelles perspectives pour la suite de la série. J’ai toujours trouvé intéressant Josh Hartnett dans cette série sauf que je ne savais pas du tout ce que Penny Dreadful cherchait vraiment à faire avec lui. Je pense que l’on vient de comprendre avec la fin de cet épisode. Sans être sensationnel, c’est tout de même assez efficace en espérant que Penny Dreadful reste elle même et ne se dirige pas vers une sorte d’Hemlock Grove qui avait voulu partir dans tous les sens trop rapidement et qui s’était en partie perdue. John Logan a tellement de choses différentes à faire et c’est forcément une excellente nouvelle. Du coup, Penny Dreadful n’a pas de problème à se consister de nouvelles intrigues.
Note : 7.5/10. En bref, un épisode réussi qui brosse un peu le point de vue des personnages.