Under the Dome // Saison 3. Episodes 1 et 2. Move On / But I’m Not.
Under the Dome est une production Amblin TV alors forcément, se retrouver avec ces cocons comme si l’on était dans Falling Skies, ce n’est pas si étrange que ça. Ce premier épisode va se dérouler en grande partie dans cette grotte où tout se joue. C’est terriblement confus, terriblement sombre, terriblement moche. Si je pouvais déjà penser ça des « pink stars » du final de la saison passée, rien ne vaut cette grotte violette et noire dans ce premier épisode. Je me demande si CBS n’a pas demandé à faire chuter le budget de la série suite à la chute des audiences l’an dernier. Quoi qu’il en soit, Under the Dome est bel et bien de retour, plus confuse et étrange que jamais. Ce double épisode devait nous donner des réponses, au lieu de ça il joue la carte des flash-sideways, nous embarquant dans une histoire complètement différente de ce que j’aurais probablement pu imaginer. Sauf que même si j’avais imaginé quelque chose, cet épisode ne le fait pas de la bonne façon. Si l’an dernier, Stephen King avait écrit le premier épisode de la saison afin de rebooster la série, cette année Under the Dome n’a pas vraiment de capitaine à son bord pour nous délivrer un bon premier épisode. Du coup, on se coltine Melanie qui a besoin que tout le monde la suive « home ». C’est un épisode qui va laisser ce personnage en roue libre, sans que cela ne parvienne à réellement devenir intrigant ou même ne serait qu’un point curieux.
J’ai eu énormément de patience avec Under the Dome au fil des années et le premier épisode, « Move On », nous permet de retrouver les personnages quelques moments après l’événement de la fin de la saison précédente. On se retrouve alors dans un flashback avec les aventures de Barbie au Yemen (histoire de rajouter une couche d’inutilités alourdissant le sujet) et ensuite il se trouve que Hunter le pirate travaille avec lui, alors ce n’est pas un flashback mais ce qui pourrait être un flashforward. Jusque là vous suivez ? Facile. Mais rapidement, on comprend que ce n’est pas vraiment un flashfoward et plutôt un flashsideways qui nous embarque dans une réalité complètement différente. Barbie et les autres (enfin pas tous non plus) se retrouvent donc coincés au milieu d’un monde qui n’est pas celui que l’on connait depuis le début de la série. Leurs vrais corps sont enfermés dans des cocons (ce qui permet encore et toujours de faire des références aux papillons - il y a surement des extra-terrestres papillons, c’est peut-être ça la réponse finale de Under the Dome -) dans cette fameuse grotte violette et noire. Dans leur état, ils pensent que cela fait un an que le Dome est parti et qu’ils ont donc repris le courant de leurs vies (ou presque).
Si au premier abord « Move On » est loin d’être ce que Under the Dome a pu faire de pire, c’est surtout un épisode qui semble gagner du temps. Le côté flash-je-ne-sais-pas-à-quoi-ça-sert ne fait qu’alourdir une série qui n’a malheureusement pas vraiment de quoi faire avec tout ce qu’elle a entre les mains. On se retrouve donc avec ce qu’il y a probablement de pire dans le monde des séries quand on s’ennuie terriblement : des épisodes qui nous emmêlent les pinceaux dans des élucubrations qui n’ont pas vraiment de sens. Ces deux épisodes et surtout le second sont complètement perchés sur un nuage qui n’est pas celui des deux premières saisons. En tout cas pas à mes yeux. L’idée de jouer la carte de cet univers miroir dans le premier épisode reste en partie divertissant et permet d’introduire le personnage de Christine Price, incarnée par Marg Helgenberger. Car il faut bien introduire les nouveaux. Il y a aussi Eva (incarnée par Kylie Bunbury) qui se retrouve avec Barbie dans ce premier épisode (histoire d’éloigner un peu plus celle qu’il aime depuis le début : Julia). Ces deux épisodes mélangent tout un tas de choses : Lost (plus la saison 4 par exemple), Matrix et peut-être même Falling Skies (et ce n’est pas la meilleure référence de toutes).
Sauf que ce n’est pas suffisamment bien fait pour que l’on ait réellement envie d’en voir beaucoup plus. A l’issue du second épisode, je me demande ce que peut encore faire Under the Dome alors qu’elle a presque tué l’idée de départ qui nous était introduite. J’aurais largement préféré que l’on nous fasse croire que les flashs étaient en fait la réalité pour tout détruire à la fin de la saison et nous dire que finalement ce n’était que des rêves ou je ne sais quoi d’autre. Afin de rendre le tout encore plus cohérent, Big Jim entre dans la caverne à la fin du second épisode et sauve tout le monde comme si de rien n’était, brillant cet oeuf maudit histoire de casser le délire de Melanie qui ne se sentait plus très bien ces derniers temps. Elle a tout de même giflé Julia ! Bon sang ! Finalement, ce début de saison est à l’image de la série en générale, ennuyeux dans sa seconde partie, divertissant dans sa première. Pas de juste mesure comme toujours. Et puis ils se sont dit ces scénaristes que Under the Dome ne serait rien sans un peu de trucs ultras confus alors pourquoi pas tenter…
Note : 4.5/10 et 2.5/10. En bref, entre divertissement et ennui profond.