L'indifférence

Publié le 04 juin 2008 par Noalita

(Quand on voit ce qu'on voit, et qu'on entend ce qu'on entend, on a raison de penser ce qu'on pense.)

J'ai cherché LA chanson qui pouvait mettre en image et en son ce que l'actualité du monde a comme effet sur mon corps et mon mental ces derniers jours (mois) et j'ai retrouvé ce clip fabuleux.

Exactement cet effet là......


UNkle.   Comment vous faite-vous pour vous débrouiller avec "ça" ? VOus n'écoutez plus la radio, vous ne lisez plus un seul journal, vous ne regardez plus un reportage, vous fermez les yeux, éteignez la lumière et pensez à autre chose ?  Comment vous faites ? Que je fasse comme vous. Mais peut-être que vous n'y arrivez pas non plus. Ce soir, en rentrant à la casa, je suis passée faire deux courses au supermarché de moi et je ne sais plus comment on en est venu à parler de cela avec la petite caissière qui scannait mes croquettes pour chats, mais j'ai manqué d'inspiration quand elle a finit par me chuchoter: - de toute façon, moi je vais vous dire madame, j'ai 28 ans et je n'ai plus confiance en la vie, vous avez vu cette merde ? je ne ferais pas d'enfant dans ce monde là....c'est sûr.  -(mais si, mais si...)  (mais je l'ai dit si doucement qu'elle n'a pas entendu) J'ai préféré m'enfuir.   Tu te rends compte, dans les Townships d' Afrique du Sud, les très très pauvres massacrent les encore plus pauvres qu'eux, ces mecs sont tellement dans la souffrance qu'ils deviennent fous, les Birmans, Ahh les Birmans, sont perdus quelquepart entre le Big Bang et le Néant, les Chinois pleurent leurs morts sous l'oeil bienveillant et un poil autoritaire de leurs Dirigeants bien aimés, et, à cause de moi qui veut pouvoir bouffer des haricots verts (régime oblige, n'oublie pas, j'ai toujours quelques kilos à perdre...) toute l'année, les lacs du Kenya se vident doucement mais sûrement de leur précieuse eau. Je ne te parlerais pas des fonds marins  qui vont bientôt ressembler au Désert de Gobi en milieu humide; que les pêcheurs le veuillent ou pas, avec ou sans les millions de subventions versés par l'Etat ou Dieu sait qui d'autre. C'est l'histoire d'un mec qui se cogne contre un mur et qui trouve que ça fait super mal, quand même, de se cogner contre un mur, mais qui ne peut pas s'empêcher d'y retourner encore et encore. (demain il n'y paraitra plus, pas d'inquiétude....) 
Toutes ces histoires me donnent envie de chialer un bon coup et de partir ailleurs.....mais il n'y a pas d'ailleurs ? Juste cette Terre et puis c'est tout. "Et pUis c'Est tout...." répète la femme blanche occidentale.