Ce cinquième volet reprenant les épisodes #20 à #24 propose la conclusion de cette saga imaginée par Ed Brubaker, dessinée par Sean Phillips et mise en couleurs par Elizabeth Breitweiser.
Après un quatrième tome qui permettait de découvrir une autre facette de notre femme fatale, mais qui ne faisait pas vraiment progresser l’intrigue principale, Ed Brubaker relie les différents fils narratifs de la saga et livre toutes les pièces manquantes de son puzzle scénaristique. Le lecteur retrouve donc inévitablement cette héroïne et sa capacité à séduire les hommes, mais également Nicholas Lash, qui s’était évadé de prison en fin de tome précédent. Ces deux personnages clés vont enfin affronter l’église de la méthode et son terrible leader Hansel, lors d’un final qui tient toutes ses promesses.
A l’instar du pouvoir de son héroïne, cette série continue donc de séduire au fil des tomes et ce final, riche en révélations, ne fait que confirmer toutes les qualités de cette saga. Outre les origines de Hansel et les derniers secrets de Joséphine, Ed Brubaker réserve quelques belles surprises. Ajoutez à cela la narration experte d’Ed Brubaker et l’ambiance particulièrement sombre dont les auteurs de Criminal et d’Incognito ont le secret, et vous obtenez une conclusion qui accroche le lecteur de la première à la dernière page et qui ne l’abandonne pas sur sa faim.
Visuellement, Sean Phillips continue d’illustrer ce polar saupoudré de fantastique avec grand brio, changeant même de style à l’occasion d’un conte mêlant dragons et hibou blanc.
Une saga fatalement incontournable, que vous retrouverez bien évidemment dans mon Top comics de l’année !