- qu’on se demande parfois ce qu’il faut manger, parfois ce qu’on va faire à manger, parfois comment préparer ce qu’on a envie de manger. Pour jeûner, c’est plus simple, il suffit de boire. Pourquoi jeûner ? Pour s’éviter les courses, les files d’attente à la caisse, et la préparation des repas ? Ou, comme l’affirment certaines études, pour protéger de maladies de civilisation comme le cancer, le diabète et la maladie d'Alzheimer ? D’après certains spécialistes, qui affirment s’appuyer sur les données scientifiques les plus récentes, le modèle d'alimentation classique des sociétés modernes, soit trois repas par jour plus des collations, serait anormal du point de vue de l'évolution, et en contradiction avec les rythmes naturels du corps. Donc, jeûner. Mais quand, comment ? Un jour sur deux, préconisent certains. Deux jours, avec une alimentation normale pendant cinq jours, recommandent d’autres. Trois jours de suite, lit-on ici. Visiblement, personne ne conseille un jeûne six mois de l’année, un mois sur deux ou encore tous les jours ouvrés. Ou pas encore. Alors on opte pour l’option optimale avec optimisme, hop !
- qu’on peut tenter, comme c’est possible de le faire chaque mois si on en a envie, de commenter les chiffres du chômage. On attend la baisse, comme toujours, une baisse drastique, une baisse fantastique, une baisse historique. Donc, si elle est arrivée le mois dernier, il ne faudrait pas passer à côté de l’info, ni d’un paragraphe consacré à la sensationnelle baisse. Malheureusement, ne riez pas si vous avez les lèvres gercées, d’après le ministère, un bug rend difficilement interprétables les données du mois de mai, qui montrent une hausse de 16 200 demandeurs d'emploi en catégorie A, mais qui serait deux fois moindre, et même, d’après un proche du ministre du Travail François Rebsamen, si les comportements d’actualisation des demandeurs d’emploi avaient été identiques à ceux habituellement observés, on aurait pu s’attendre à une baisse ce mois-ci, ou au pire à une stabilisation. C’est ballot, non ? Derniers espoirs du gouvernement pour les mois suivants pour une baisse véridique : une croissance en flèche par l’effet d’un météore bienfaiteur, l’arrivée massive d’entreprises américaines qui fuiraient un pays qui écoute les autres pays, ou, au mieux, un bug inverse ? Alors on opte pour l’option optimale avec optimisme, hop !
- que le produit le plus addictif reste le tabac, 32% des consommateurs en sont dépendants, suivi de l'héroïne, 23%, de la cocaïne, 17% et de l'alcool, 15%. Mais les écrans et les jeux vidéo gagnent du terrain chaque année. Selon les chiffres de l'Observatoire français des drogues et de la toxicomanie, pour 2014, l'usage problématique des écrans toucherait entre 1 et 2% de la population générale et 5% des adolescents. Plus clairement, un jeune sur huit ferait un usage excessif des jeux vidéo, ce qui correspond, quand même, à trois élèves par classe en moyenne. Le caractère addictif de l'usage des jeux vidéo concerne essentiellement les jeux en réseau sur Internet et plus particulièrement les Jeux de rôle massivement multi-joueurs. Les quatre principaux critères de l’addiction sont l’envie irrépressible d’une substance ou d’un comportement, l’obligation de recevoir sa dose de comportement de manière régulière, encore joliment appelée fixité des habitudes de consommation, le renoncement à d’autres activités, comme le travail, les loisirs ou la vie familiale, au profit de l’addiction, et enfin, l’existence de dommages sociaux, médicaux ou psychologiques. La dose hebdomadaire au-delà de laquelle on parle d’addiction aux jeux vidéo, associées aux critères précédents, est de 30 heures. Observez vos habitudes, regardez autour de vous, peut-être y a-t-il un addict qui se cache pas loin. Si c’est le cas, il faudra faire quelque chose pour lui. Alors on optera pour l’option optimale avec optimisme, hop !
Magazine Humeur
vendredi 26 juin 2015