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A ceux qui donnent du sens à ma vie

Publié le 26 juin 2015 par Lana

Parce que, souvent, les gens se sentent impuissants face à la souffrance psychique, parce qu’ils ne savent pas quoi faire, parce qu’ils se disent qu’ils ne font rien de bien, je voudrais faire un petit inventaire non exhaustif (et répétitif puisque j’ai déjà parlé des ces moments ici et là sur le blog) des gens qui ont eu des gestes, des mots, des regards et des présences qui m’ont touchée. Des petites choses dont ils ne se souviennent peut-être pas mais que je n’oublierai jamais. J’espère que ça permettra à tout ceux qui se sentent impuissants de comprendre l’importance de leur présence.

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A ma prof de sciences qui m’a demandé si j’allais bien, même si je n’ai su répondre que oui.

A Jean-Phi, pour le merveilleux ami qu’il a été, et pour avoir été le premier à qui j’ai pu parler de mon mal-être. A nos fous rires, nos larmes, nos nuits passées à lire ou à parler sur les toits, notre course folle dans une rue déserte et notre promenade sous une pluie battante, entre autre.

A ma tante qui est venue me voir quand elle a su que j’allais mal.

A mon prof de psycho qui a lu mes mails de détresse et m’a orientée vers une psychologue. A elle aussi, qui a été la première professionnelle à m’écouter vraiment.

A Lucia, pour s’être penchée vers moi et m’avoir dit « Il faut me raconter ». Et pour son « !Hola! » en souriant, bien sûr.

A l’infirmière du centre de santé mentale et à Maria-Jesuz, la psychologue, pour m’avoir prise au sérieux.

A l’infirmière qui s’est assise à côté de moi quand je pleurais, la lettre avec mon diagnostic de schizophrénie dans les mains. Et aux patients qui m’ont laissée entrer avant eux chez le médecin, devant ces mêmes larmes.

A Claire pour être venue avec moi au centre de santé mentale et pour avoir tapé du pied d’impuissance en disant « qu’est-ce qu’on peut faire pour t’aider? ».

A Clélia et Nathalie pour cette bonne soirée dans cet enfer que je vivais à l’époque.

A Claire et Nathalie de nouveau, et Valérie, pour avoir été là, et être venue me voir à l’hôpital, alors qu’elles me connaissaient à peine six mois auparavant. Au petit ami de Nathalie et à celui de Claire pour m’avoir demandé comment j’allais, vraiment demandé comment j’allais.

A la caissière du supermarché qui m’a demandé ce que j’avais fait à ma main pleine de coupures.

A Adela, l’infirmière qui m’a pris la main à l’hôpital. A celle qui m’a tapoté les pieds en demandant si j’étais nouvelle.

Aux amies de fac qui m’écrivaient en Espagne, et qui sont restées présentes malgré la maladie.

A Julie et Julien pour l’amour et l’amitié, pour la compréhension.

A celle qui fut ma psychiatre pendant presque dix ans et m’a sortie de l’enfer. Celle qui m’a dit « je suis fière de vous ».

A ma psychiatre actuelle pour ce qu’elle est.

A mon médecin généraliste pour son écoute et sa présence.

A Sandy et à Laurent qui ont fait de l’art avec mes mots de jeune fille malade.

A Christophe pour avoir écrit un livre avec moi.

A tous mes amis: Cécile, Véronique, Thomas, Pascale, Stéphanie. La vie ne serait rien sans vous.

A ma famille. Idem.

A mes collègues. Idem.

Aux gens que je croise et qui sont bienveillants, aux sourires, aux regards qu’on échange.

A mes clients fidèles, qui donnent du sens à mon travail.

A ceux que je n’ai croisé que sur le net mais qui sont ou ont été importants, notamment parce qu’on partage le même univers.

A tous ceux qui lisent ce blog.

Souvent, la schizophrénie m’enferme, loin du monde et des préoccupations ordinaires, mais je me souviens que j’ai ou ai eu tout ça, et c’est le plus important.


Classé dans:Réflexions personnelles

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