La première fois qu’on rencontre Flo Morrissey, c’était en 2012. Merci Rod Maurice. C’était au Café de la Danse, avec des gens qui parlaient beaucoup trop fort, qui buvaient beaucoup trop et qui en avaient pas grand chose à carrer de Flo (9Mary à l’époque). Les idiots. Aujourd’hui, ce sont sans doute les mêmes qui écrivent des critiques dithyrambiques sur celle qu’ils considèrent comme la « nouvelle Joan Baez« .
Mercredi soir, elle était au Point Éphémère pour son premier vrai concert parisien. Elle tient l’affiche, elle ne fait pas de première partie ou d’inter-plateau. C’est son concert, elle présente son premier album, Tomorrow Will Be Beautiful. Le public dans la salle est pour elle, conquit d’avance et suspendu à ses lèvres. Il règne un silence plus que religieux. Normal, Flo Morrissey en impose. Cette jeune femme au visage de poupée donne l’impression d’une fragilité. Un petit oiseau que l’on ne veut pas blesser en parlant trop fort. Alors on se tait. Et on l’écoute chanter avec cette voix si particulière qui tutoie les notes si aiguës avec une facilité déconcertante. Qui dit concert à elle, dit musiciens supplémentaires. Passage difficile quand on a l’habitude de chanter depuis si longtemps en tête-à-tête avec une guitare ou un piano… Et évidemment, on sent que le violoncelle et la guitare électrique viennent tout juste de s’incruster car ils s’ajoutent comme ça, sortis un peu de nulle part, écrasant parfois la voix de la jolie Flo. Les plus beaux morceaux resteront ceux en guitare-voix ou en piano-voix. Quand le violoncelle n’est pas de trop, quand c’est elle qui dicte le tempo et la marche à suivre.
Setlist : Betrayed / Show Me / Pages of Gold / Sleeplessly Dreaming / Wildflower / In A Manner of Speaking (Nouvelle Vague) / Irish Blood English Heart ((Morrissey) / Why / If You Can’t Love / Tomorrow / bis : Woman of Secret