Et pourtant, il y a quelques années, le pays est arrivée au bord de la faillite lorsque ses banques, qui au fil des années s’étaient montrées bien trop audacieuses, se sont trouvées en situation de quasi-effondrement. Le pays avait même failli vendre une partie de son territoire à un investisseur chinois.
Contrairement aux autres pays touchés par la crise, au lieu de venir en aide à ses banques, l’Islande a laissé ces dernières faire faillite, ne préservant que les comptes des ménages résidents. Les perdants sont donc les étrangers ayant placé leur argent dans les banques du pays.
Une façon de faire supporter aux banques les conséquences de la crise, dont elles ont su tirer profit si elles n’en sont pas à l’origine.
Dans d’autres pays d’Europe, de nombreuses banques ont été nationalisées de sorte à ce qu’elles ne puissent faire faillite.
Le pays a également imposé des contrôles de capitaux : les Islandais ne pouvaient plus investir ou placer librement leur argent à l’étranger, une pratique contraire aux règles du marché libre. De plus, il a toléré l’inflation, ce qui a provoqué une hausse des prix domestiques, mais qui a aussi eu pour effet de stimuler les exportations.
Ceci a eu pour conséquence de faire baisser la dette nationale. Il y a quatre ans, elle s’élevait à 95% du PIB contre 82% l’année dernière et à la fin de la décennie, elle devrait même continuer à baisser pour revenir à la moitié du PIB.
De surcroit, le chômage a baissé de façon spectaculaire, et actuellement, son taux s’établit à 4%, contre près de 8% en 2009.
En paralléle, l’Islande a fait condamner les administrateurs de Kaupthing, l’une des principales banques de la nation, à des amendes mais aussi à des peines de prison.
En effet, il n’y aucune raison pour qu’une partie de la société ne soit pas soumise à la règle de droit ou qu’elle puisse échapper à ses propres responsabilités.