Si ce n’est de laisser s’assombrir le matin :
La nuit tombe, mais l’enfant veille,
Le coeur dans la forêt.
Ce feu de braise enseveli
Sous une souche noire
Entre deux torches de cyprès,
N’est-ce pas l’oeil de la mémoire ?
En égarant ta vue
Parmi les rameaux gris
D’un dôme d’olivier,
Tu sauras que ta vie est soudain devenue
Un pan de pierre nue.
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Claude Vigée (né en 1921) – Le soleil sous la mer (1972)