Et c'est reparti ! Ou presque car cette fois-ci nous ne faisons pas les choses exactement de la même façon. Moins présente sur la toile, plus préoccupée, ce n'est pas que ma récente entreprise qui me prend toutes mes pensées, nous avons pris un autre décision qui s'est confirmée il y a quelques semaines : (re) déménager sur l'ile de la Réunion.
Raisons, organisation... Suivez-vous à plus de 9 000 km de Paris!
Quand nous sommes revenus au printemps 2013, j'étais plutôt très heureuse de rentrer: la famille, Paris et sa culture, les copines, la facilité pour se déplacer, la diversité des activités...
Eté 2015, soit deux ans après, j'ai l'impression d' avoir eu plusieurs vies : j'ai repris le boulot, sauté sur un licenciement économique, suivi une formation qualifiante pour changer de métier, créée mon entreprise, réalisé mes premières grosses missions... Et ça c'est que pour le côté moi patron! Côté maman, ma fille est allée à la crèche et avec des chaussures fermées à semelle rigide (ceux qui vivent au soleil toute l'année comprendront la difficulté!), noué sa relation avec mamie et la cousine pour les deux plus emblématique, découvert l'école et ses premières amitiés, commence à se détacher de ses parents avec plus d'autonomie et des dodos chez mamie... Côté couple, bah ça me regarde hein ^^
Ce tourbillon très positif nous a fait réfléchir. Nous avons cherché depuis deux ans un cadre de vie et un lieu où super-papa-chéri pourrait être marin et profiter de sa famille. Ne pas partir tous les deux mois, deux mois. Nous nous sommes vite aperçu que ce serait l'ile de la Réunion où nous avions déjà vécu deux ans.
Alors comment ne pas faire deux fois les mêmes erreurs? Comment vouloir retourner sur une ile où j'étais heureuse d'en repartir? C'est bien simple, les deux situations ne se ressemblent qu'en apparence. Nous avons muris et le fait de la connaitre fait que nous ne nous emballons pas : nous avons pris conscience qu'il n'existe pas de situation parfaite.
Aujourd'hui, je travaille et j'ai des contrats sur l'île. Aujourd'hui, je vends mon appartement sur Paris pour justement me sentir plus libre de vivre cette expérience à fond. Quand j'étais partie la première fois, c'était en congé parental avec un appartement loué en meublé et un boulot qui m'attendit aussi... Pas de risque avec un pieds toujours ici, sur Paris.
Et si finalement ça ne va pas? Est-ce que ça va ici? Nous irons ailleurs, où? Je ne sais pas et cette question est précipitée. Il ne suffit pas de croire en sa bonne étoile mais de construire son chemin et sa réussite. Nous sommes bien acteurs de nos choix! Alors " la chance que vous avez " n'a rien à voir... C'est un coup de pied aux fesses qu'on se met car un déménagement à 9 000 km c'est pas rien.
Vendre l'appartement a été la première grosse mission. En deux mois c'était fait et bizarrement ça n'a pas été le plus dur. J'ai véritablement compris quand j'ai réservé le container puis lors de ma demande de logement... Le certificat de radiation de l'école maternelle m'a également donné un pincement au coeur en me disant que ma fille allait encore changer et devoir s'adapter... Espérer de tout mon être qu'elle sera heureuse!!
Ce choix, il me semble, est un choix courageux et je ne dis pas ça pour me flatter ni me donner du courage... Je pense qu'il y a un cadre de vie agréable pour ma fille. Pour le moment en tout cas. La suite, on verra. C'est ça le Carpe diem, ne pas vouloir gérer l'imprévu. Laisser faire, mettre en ordre ce qui relève de notre compétence...
Je me sens libre d'aller où je veux, je n'ai plus d'attaches matérielles pour la première fois de ma vie. J'ai des montées de stress, des frissons dans le corps parfois... Mais je dors très bien, c'est qu'au final tout va bien : j'ai mon " mari ", ma fille (et le chat).
Et chez vous? Des trucs un peu dingos? Des routines cassées en deux ou trois? Vous feriez quoi si vous aviez le choix?