Au centre de cette étude le gène de la longévité, Klotho. Un gène déficient chez les femmes stressées et déprimées qui présentent, selon cette étude de de l’Université de Californie – San Francisco (UCSF), des niveaux sanguins significativement plus faibles de klotho. Des conclusions présentées dans la revue Translational Psychiatry, qui confirment le rôle clé de klotho, pour toute une série de fonctions physiologiques.
Klotho, un gène déjà bien documenté pour son implication dans la longévité. Au niveau moléculaire, il prolonge la durée de vie par le biais de voies biologiques différentes, dont certaines favorisent la production d’antioxydants endogènes. Il a révélé également ses bénéfices aussi sur certaines capacités cérébrales, comme la pensée, l’apprentissage et la mémoire. Cette étude qui implique Klotho suggère à nouveau, à travers ce double rôle, un lien entre le corps et l’esprit.
- Si Klotho est perturbé chez la souris, l’animal développe des symptômes du vieillissement, comme un durcissement des artères, une perte de masse musculaire et osseuse,
- si Klotho est augmenté, l’animal vit plus longtemps.
- si Klotho est augmenté chez la souris, cela stimule aussi sa cognition et augmente sa résistance aux toxines liées à la maladie d’Alzheimer, suggérant un rôle protecteur de klotho sur le cerveau.
- Enfin, une variante spécifique du gène a été associée chez l’Homme à une meilleure fonction cognitive et un cortex préfrontal plus volumineux.
Klotho pourrait être un lien entre le stress chronique, la maladie et le décès prématuré, explique l’auteur principal, Aric Prather, professeur de psychiatrie à l’UCSF, même si cette étude, observationnelle, ne permet pas de démontrer le lien de cause à effet.
L’étude a suivi 90 mères à stress élevé –car s’occupant d’un enfant autiste- et 88 témoins sans stress, âgés de 30 à 40 ans et en bonne santé, montre que les niveaux de Klotho sont en baisse chez les femmes stressées. Klotho semble au centre s’une relation entre la santé mentale, le vieillissement et les maladies liées à l’âge.
S’il est connu que le stress chronique peut entraîner de mauvais résultats de santé au cours du vieillissement, notamment sur le risque cardio-vasculaire et la maladie d’Alzheimer, ce rôle de Klotho, ici identifié, peut suggérer de nouvelles interventions de mode de vie qui vont permettre de rétablir les niveaux de cet hormone de longévité.
Source: Translational Psychiatry 16 June 2015 doi:10.1038/tp.2015.81 Longevity factor klotho and chronic psychological stress