Le PS peut toujours cacher sa plaie béante, l'hémmorragie est bien profonde
A présent, les masques sont tombés, la comédie ne peut plus durer. La pantomime desdits frondeurs les as vus s'essouffler jusqu'au bout de leur rôle, de leurs arguties et de leurs effets de manche. Au moment précis où les beaux discours ne suffisent certainement plus tant les intérêts populaires sont mis à mal, l'efficacité de leur action n'est vraiment pas au rendez-vous. Tout un chacun peut dorénavant constater qu'ils ont mangé trop de couleuvres pour continuer leur mascarade. Ils doivent à présent prendre en compte la réalité, comme cette loi Macron, ou cette loi sur le renseignement, pour les plus récemment adoptées. L'une met à mal les droits du salarié et contribue à l'émiettement du code du travail, en renforçant le pouvoir de l'employeur au détriment de celui qui, rappelons le, est en situation de vulnérabilité puisque dépendant économiquement. L'autre met à mal nos libertés les plus fondamentales, dont celle du droit à la confidentialité de nos échanges personnels, ce qui nous est le plus intime et consubstantiel. La rupture de ce droit essentiel signe donc la fin du contrat de confiance avec l'Etat et la société en général, puisqu'arrive à présent le règne de la défiance généralisée grâce à l'espionnage permanent. Ceux qui sont en opposition au sein de cette pseudo-majorité (bien fragile en vérité puisqu'elle nécessite pour faire passer ses lois des coups de 49.3 à répétition) sont à présents nus. Devant ce diagnostic (le patient est bien malade...), quand on est membre du PS, quelle que soit sa fonction et sa position dans la hiérarchie du parti, si l'on estime que ce gouvernement fait fausse route, et que ses convictions ne sont plus en phase avec les orientations dominantes de son parti, si on est vraiment honnête intellectuellement, on rend sa carte. Hier, c'était Liêm Hoang-Ngoc. Aujourd'hui, Philippe Noguès, qui nous en dit plus sur ses motivations :
" Nos efforts pour infléchir la ligne ont été vains "
" Depuis de longs mois, avec mes camarades frondeurs, je me bats pour infléchir la ligne économique du gouvernement. Force est de constater que nos efforts ont jusqu'ici été vains, le chemin tracé vers une société de plus en plus libérale n'a pas varié ", regrette-t-il. S'il a bien l'intention de se représenter aux législatives, en juin 2017, il ne veut plus d'ici là participer aux enjeux d'appareils du PS. " Je suis socialiste, je le reste, mais je ne crois plus que le PS, en tant que structure politique, puisse être le moteur d'un nouveau départ ", affirme-t-il.
" Beaucoup de députés socialistes sont comme moi en désaccord avec la politique que l'on mène, mais ils n'osent pas franchir le pas ", explique-t-il, confiant que son choix a été " douloureux ". Mais il ajoute l'avoir fait " par respect pour les électeurs qui [l] 'ont élu en 2012 ". " Depuis trois ans, on n'a pas de résultats, on n'améliore pas la vie des Français, et nos manques et nos reniements nourrissent en partie la montée du Front national, il faut donc réagir ". (source)