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Alan Bennett : La Dame à la camionnette

Publié le 25 juin 2015 par Lebouquineur @LBouquineur

alan bennettAlan Bennett est un romancier, dramaturge, acteur, scénariste et réalisateur britannique né en 1934 à Leeds. Diplômé d'Oxford, le jeune homme se voue dans un premier temps à une carrière d'historien du Moyen Âge avant d’embrasser celle d’auteur pour la télévision britannique et l’avoir commencée en tant que comédien. En 1968, il publie sa première pièce et le succès est immédiat. Son récit, La Dame à la camionnette qui date de 1999, vient d’être réédité en collection de poche.

Le bouquin traite un fait divers réellement arrivé à Alan Bennett, livré ici sous la forme d’un journal dans lequel il en relate les points les plus notables qui s’étalent entre 1971 et 1989. « … au cours de l’été 1971 cela faisait déjà plusieurs mois que Miss Shepherd et sa camionnette stationnaient de manière permanente en face de chez moi, à Camden Town », un quartier de Londres. Qui est cette femme d’un certain âge déjà, excentrique, « une jupe orange, confectionnée à partir de trois ou quatre grands torchons ; une veste satinée à rayures bleues ; un foulard vert ; et une visière bleue surmontée d’une casquette kaki où figure un portrait de Rambo et un badge orné d’une tête de mort », un peu crade aussi, il faut le reconnaitre, « à l’arrière de la camionnette (…) des débris de mouchoirs en papier bizarrement froissés et visiblement imprégnés de merde. » Au fil des années qui passent, la camionnette va finir par être installée dans le jardin de l’écrivain qui lui rend de menus services de-ci, de-là.

Miss Shepherd n’est pas vraiment sympathique et si l’on peut louer le dévouement et l’empathie de Bennett pour cette sans-logis, on s’étonne qu’il accepte son gourbi dans son jardin, au grand dam de ses invités. Les questions qu’on se posait sur la dame seront en partie éclaircies après son décès en 1989.

Si le sujet est excellent, j’en ai trouvé le traitement un peu court, dans tous les sens du terme. Moi qui privilégie le court au trop long, d’habitude, là je révise ce principe. Alan Bennett est un habile peintre de mœurs mais ça manque de volume et d’ampleur pour être excellent. Il y avait la matière, un parallèle entre le Londres bourgeois et ses exclus sous l’ère Thatcher mais l’écrivain nous laisse sur notre faim. Au final, un petit bouquin sympa, sans plus.


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