Marco mène Un Combat ordinaire contre lui-même : grand angoissé de la vie, solitaire, aux idées bien arrêtées, cassé par bien des côtés. Alors rencontrer une femme avec tout ça, c’est un nouveau combat qui s’ajoute : celui d’envisager l’avenir à deux, vivre sous le même toit, s’investir, voire même d’être trois, de ne plus penser qu’à son bonheur, mais aussi à celui de l’autre, de savoir faire des concessions. Tant de questions pour lesquelles Marco n’est pas prêt de répondre. Pourtant…
S’engager c’est affronter ce que l’on est, c’est s’ouvrir à l’autre, à ses attentes et pourquoi pas accepter de nouvelles choses qui pourraient nous rendre heureux. Nicolas Duvauchelle interprète un Marco taciturne, campé dans ses idées, qui lutte face à ses démons, ses doutes et ses peurs, tentant de se reconstruire en essayant de comprendre la notion de bonheur, quelle soit pour lui, sa compagne ou pour les autres.
Le Combat ordinaire est intime, touchant, il pèche néanmoins sur la réalisation, mal engagée, parfois trop abrupte. En effet, l’utilisation du zoom d’un plan rapproché à un très gros plan en quelques millièmes de secondes est très gênant, inutile à la narration et très maladroit. L’effet est répété plusieurs fois. Quelques bonnes idées apparaissent, notamment l’utilisation du noir et blanc en rappel à la photographie en association avec des voix-off, matière à faire ressortir les pensées profondes, telles des photos révélatrices de sentiments sous-jacents. L’esthétique du procédé est jolie, mais n’apporte rien émotionnellement parlant.
Le Combat ordinaire n’est pas brillant, n’est pas exempt de défauts, il est à l’image de son personnage principal : meurtri, rayé, au grand cœur parfois, pour lequel il faut creuser, être à l’affût et être patient pour découvrir les bons côtés.
Sortie en salles le 15 juillet.