- qu’un rapport, intitulé Reconnaître, valoriser, encourager l’engagement des jeunes, a été remis au ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports. Ce rapport avait été commandé par François Hollande qui avait fait de la jeunesse sa priorité, comme le chômage, la réforme fiscale, bref, toute cette liste de priorités prioritaires. Une proposition recommande de plafonner à 70 ans l'âge pour se présenter à une élection, afin de faciliter l’entrée des jeunes dans la vie politique, ou, pour citer le rapport, afin de promouvoir le rajeunissement des institutions démocratiques. Cette proposition a peut-être suscité des vocations chez des jeunes qui l’ont entendue. Elle a surtout fait sursauter sur les bancs de l’Assemblée et du Sénat, notamment les sexagénaires et septuagénaires. Comment vont-ils payer leurs vacances, leurs résidences secondaires, leur repas du midi, leurs transports, s’ils ne siègent plus, s’ils n’occupent plus ces hautes et dignes fonctions indispensables à notre bien-être quotidien, que dis-je, à notre survie ? La réforme passera-t-elle ? On peut se le demander, ça ne nous fera pas grand mal de nous poser des questions même sans réponse immédiate.
- que les échanges entre services se multiplient, le ciblage des contrôles se généralise et, année après année, la lutte contre la fraude fiscale, sociale ou à la TVA, est de plus en plus efficace. Première étape, délicate, surtout si la coordination des services n’est pas bonne et le nombre de fonctionnaires affectés à la tâche trop faible, repérer les fraudes et les fraudeurs. On nous dit que ça progresse. En 2014, les opérations de contrôle fiscal sur place et sur pièces ont permis de rectifier 15,3 milliards d’euros de droits et d’appliquer près de 4 milliards d’euros de pénalités, soit un total de 19,3 milliards d’euros. Deuxième étape, pas forcément la plus simple, récupérer l’argent. Le montant des sommes réellement perçues a atteint 10,4 Mds€. Entre la décision de redressement et le moment où les caisses de Bercy voient arriver l'argent du contribuable, il peut parfois s'écouler des années. Le nombre d’années est souvent proportionnel à la richesse du fraudeur et sa capacité à engager des avocats, et, généralement, la valeur du redressement est également proportionnelle à la fortune du poursuivi. Troisième étape : que les arguments du Ministère des finances soient plus solides que ceux des contribuables attrapés. Le seront-ils à 100% ? On peut se le demander, ça ne nous fera pas grand mal de nous poser des questions même sans réponse immédiate.
- qu’après trois échecs, la France s’est lancée hier dans une nouvelle candidature olympique, la candidature de la ville de Paris, comme en 1992, 2008 et 2012, pour les JO d'été. Cette fois, ce sont les sportifs qui sont mis en avant, en première ligne, en avant des podiums, des estrades, des pupitres, sur le devant de la scène, face aux caméras. Les politiques devraient, si l’idée est respectée, lâcher le micro. Ce sera à voir tant ces animaux aiment tirer la couverture à eux. La décision finale sera prise à l'été 2017 lors d'un congrès du Comité international olympique. Le slogan du jour était : Je veux les Jeux, et non pas Je veux des œufs, je vole un bœuf, les Jeux sont vœu, je fais un œuf, feu sous les œufs et yeux de bœuf. Bernard Lapasset, futur patron du comité de candidature, a annoncé l'ambition de Paris-2024 : Innover, sourire, vibrer, gagner. Les porteurs du projet Paris 2024 ont aussi affirmé que les Jeux financeraient les Jeux. Innovera-t-on, sourira-t-on, vibrera-t-on, gagnera-t-on, les Jeux s’autofinanceront-ils ? On peut se le demander, ça ne nous fera pas grand mal de nous poser des questions même sans réponse immédiate.
mercredi 24 juin 2015