Publié le 24 juin 2015 par Universcomics
@Josemaniette
La nouvelle série targuée "Justice League of America", réalisée intégralement par Brian Hitch, est arrivé dans les comic shops. Essayons de resituer d'abord l'action dans son contexte : le line-up de départ de la JLA comprend tous les gros calibres de la première mouture (je parle bien sur des débuts des New 52). Le couple Superman/Wonder Woman ne s'est pas encore formé et Aquaman doit justifier la position des atlantes devant le conseil de l'O.N.U. Hal Jordan est toujours le Green Lantern que nous connaissons et aimons. Bref, c'est un saut en arrière, quand tout était plus simple, plus frais. La menace elle est d'ordre apocalyptique. Dès al première page, on sent que ce pourrait bien être la fin de tout, et que cette fois Superman ne sauvera pas la mise, bien au contraire. D'ailleurs, lorsqu'il est invité à rencontrer un scientifique de génie au sein des entreprises Infinity Corporation (une invitation adressée à Clark Kent, ce qui n'est pas de bonne augure car sa double identité n'est normalement connue que de bien peu de monde...), l'homme d'acier fait une découverte bouleversante, qui aurait de quoi glacer le sang au plus solide des héros. Il se retrouve dans une pièce abritant les cadavres d'une soixante de Supermen prélevé à travers le temps, tout défaits et morts, et apparemment responsables de la fin du monde, de leurs mondes. Le scientifique, un jeune gamin irritant mais ultra doué, ainsi que sa collègue, ne sont en réalité pas ce qu'ils semblent être, et le mystère plane pour ce qui est de leurs vrais objectifs. Pour le moment, ils demandent au kryptonien de se "mettre en retrait" et de sacrifier sa mission pour le bien général, cesser d'agir pour sauver des milliards de vie. En parallèle, le Parasite a été volontairement libéré et il peut se déchaîner contre les membres de la Justice League, qui ont été convoqué par une un ennemi extérieur, rassemblé pour faire face à la menace et se prendre une rouste mémorable, comme de vulgaires débutants qui n'auraient pas potassé le fiche concernant les pouvoirs et les capacités de leur ennemi. Brian Hitch est égal à lui même et livre un service conforme à ce pourquoi on lui a confié les commandes d'une telle sortie. Combats titanesques et bigger than life, action à foison et luttes spasmodiques, et quelques pistes semées ici et là pour faire monter la pression, dérouter le lecteur, et laisser l'intrigue s'étoffer, s'épaissir, sous le signe du complot, des forces de l'ombre, d'une menace encore non identifiée mais toute puissante. Si nous l'avons déjà vu plus inspiré sur les gros plans et certaines anatomies, il n'empêche que le job est garanti, et qu'il se pourrait bien que ce titre soit une des bonnes surprises de l'été. Avec les gros bras à nouveau tous ensemble et une opposition d'envergure qui reste encore à déchiffrer, on devrait normalement avoir de quoi se réjouir dans les prochains numéros. Affaire à suivre, donc.A lire aussi : Justice League Tome 1 : Aux origines