Pretoria a été mise en cause début juin pour avoir permis au président soudanais Omar el-Béchir de quitter l'Afrique du Sud après un sommet continental malgré un ordre de justice émis au nom de la CPI qui le recherche pour crimes de guerre et génocide.
Lors d'un débat parlementaire houleux, Obed Bapela, ministre adjoint des affaires traditionnelles, parlant au nom du Congrès national africain (ANC) au pouvoir, a souligné que l'Afrique du Sud allait réclamer des réformes de la CPI, l'accusant notamment d'avoir perdu sa crédibilité en raison de l'absence dans ses rangs de certains pays comme les Etats-Unis.
"L'ANC se réserve le droit de présenter ces réformes et si elles ne sont pas acceptées nous n'aurons pas d'autre choix que de reconsidérer notre adhésion à la CPI", a affirmé le ministre adjoint.
"Nous n'allons pas utiliser l'UA comme une plate-forme pour arrêter des dirigeants, cela n'arrivera jamais", a affirmé Obed Bapela en jugeant que, dans cette affaire, les critiques internationales contre Pretoria relevaient d'un "mépris" pour le continent africain.
Source : Lorientlejour