“Vous connaissez l’Italie ? … Moi pas. Lorsque j’étais enfant, mes parents y faisaient des escapades de temps à autres. Rome, Florence, Venise… Alors que je leur demandais pourquoi ma soeur et moi n’étions pas de la partie –car ils nous emmenaient bien dans d’autres pays– ils me répondaient qu'il s’agissait de destinations romantiques, “à faire en amoureux”.
Manque de chance, à la même époque justement, mon amoureux y allait avec ses parents –qui n’avaient pas la même perception (ou pas de baby-sitter…)– et se forgeait une opinion pas vraiment des meilleures. Résultat : quand je lui en parle, il a tendance a rechigner et, même s’il m’a promis qu’on irait, j’attends encore !
Une pointe de regret accompagne donc toujours la curiosité et le plaisir que j’ai à savourer une anecdote pittoresque, un accent mélodieux ou un plat savoureux liés à nos voisins transalpins.
Ceci étant dit, je ne perds pas espoir de me sentir, un jour, toute petite dans les arènes du Colisée ou sous le dôme de la Chapelle Sixtine ; de m’essouffler dans les rues colorées et escarpées de Vernazza ; d’humer la brume, illuminée par les premiers rayons de soleil, dans une vallée toscane… En attendant, je me console en cuisine. Et encore aujourd’hui, j’ai eu l’impression d’avoir voyagé le temps d’un repas :)
L’équipe qui a travaillé sur le magazine Le Quotidien a du bon #21 de Monoprix était bien inspirée : pas facile de me séduire avec un mélange terre & mer, et encore moins avec un nom pareil ! Je n’avais jamais été tentée par des spaghettis alla puttanesca… Mais, comme disent les hispanophones, “de la vista nace el amor” (littéralement : “de la vue naît l’amour”). Dicton avéré ! La photo de ce plat si bien dressé, aux couleurs chaudes et notes de fraîcheur, a dissipé toutes les réticences que j’aurais pu avoir en lisant les ingrédients.
Le plus souvent, je préfère mes pâtes aux légumes, avec ou sans fromage : http://ajd-jai-teste.tumblr.com/pates Moins fan de la viande ou de la charcuterie. Et autant dire que –même si j’apprécie en tapas– l’anchois n’est pas un ingrédient des plus sexy ! Mais faites-moi confiance, l’ensemble est succulent.
Dans la version Monoprix, pas de câpres –pourtant citées par plusieurs sources dans la recette de base– ni de piment. Les premières ne m’ont pas paru indispensables, mais j’ai trouvé dommage de ne pas épicer un peu ce plat gorgé de soleil. J’ai donc choisi de très bonnes olives à l’huile, aux herbes et au piment, chez mon traiteur libanais.
Pour 2 personnes :
- 250 g de spaghettis frais aux oeufs (La Pasta Di Angelo pour moi)
- 4 tranches de jambon de parme en chiffonnade (j’ai pris du speck, parfait)
- 200 g de tomates cerises
- 35 g de filets d’anchois à l’huile
- 50 g d’olives vertes (au piment) dénoyautées
- 1 gousse d’ail
- 1 càs d’huile d’olive
- quelques feuilles de basilic frais
- 25 g de parmesan en copeaux
- poivre du moulin
1. Rincer les tomates et faire bouillir un grand volume d’eau salée.
2. Pendant ce temps, couper en petits morceaux les olives et les piments, ainsi que les anchois ; hacher l’ail. Faire revenir dans un fait-tout avec l’huile et les tomates (en écraser deux ou trois pour obtenir un peu de jus).
3. Laisser mijoter à feu moyen-doux pendant 6 à 10 minutes ; en parallèle, cuire les pâtes selon les instructions.
4. Lorsqu’elles sont prêtes –al dente, per favore!– bien les égoutter et les ajouter au sugo. Mélanger pour bien les imprégner puis dresser dans les assiettes. Parsemer de basilic ciselé, de copeaux de parmesan et de poivre.
Régalez-vous !