Les allergies solaires

Vous êtes rouge « tomate », et pourtant vous n’êtes pas resté longtemps sous le soleil. Il s’agit sûrement d’une photosensibilisation.

Tous les coups de soleil ne sont pas dus à une exposition prolongée. La photosensibilisation peut en être l’origine. Elle survient lorsque les radiations solaires rencontrent au niveau de la peau une substance dite photosensibilisante soit après application locale, soit après l’ingestion ou l’administration d’un produit par voies digestives ou sanguines. Au premier contact avec la substance en cause, la lésion cutanée prend l’aspect d’un coup de soleil sur les parties découvertes et disparaît en quelques jours. Au contact suivant, la lésion ressemble plus à de l’eczéma ou de l’urticaire, accompagnée de démangeaisons.

Photosensibilité : Repérer le responsable

Certains médicaments comme les antibiotiques (antipaludéens ou à base de fluoroquinolone prescrits contre les infections urinaires) et les tranquillisants peuvent être photosensibilisants. Gare également aux huiles essentielles qui contiennent des furocoumarines ou des psoralènes, présentes dans l’huile de bergamote, tea tree, angélique, verveine ou d’agrumes (citron, pamplemousse, orange amère…). Certains aliments peuvent aussi être en cause, notamment le céleri, le fenouil, le persil, les citrons et la citronnelle. Attention aussi aux colorants et aux filtres solaires !

Des mesures de prévention

Si vous suivez un traitement, lisez la notice du médicament : les risques de photosensibilisation y sont mentionnés. Demandez à votre médecin de modifier la prescription si possible. Si non, mieux vaut éviter de s’exposer ou appliquer un écran total sur les parties découvertes. Une fois photosensibilisée, la peau peut réagir de façon imprévisible au moindre contact avec le soleil, et les lésions peuvent devenir chroniques. Le traitement est alors plus délicat.