Critiques Séries : Orange is the New Black. Saison 3. Episode 8.

Orange is the New Black // Saison 3. Episode 8. Fear, And Other Smells.

Faire un épisode sur Alex n’est pas une mauvaise chose au fond, sauf que cet épisode est assez étrange et construit au milieu d’une saison qui n’a pas donné sa chance aux personnages que l’on connaît maintenant de fond en comble. Le plus important dans cet épisode ce ne sont donc pas les scènes avec Alex mais plutôt le reste et c’est bien maigre. C’est là que l’histoire de Caputo est importante. C’est presque ce qui justement fait le succès de cet épisode et lui apporte un véritable soutien narratif. Caputo est l’un des personnages qui m’intéresse le plus depuis le début de la saison. Il faut dire que les scénaristes font des choses très intelligentes autour des personnages et c’est tout ce que je peux demander de la part de la série. Mais ce que j’ai du mal à cerner c’est peut-être la structure même de cet épisode qui change de tous les épisodes précédents. Alex est un personnage que j’ai souvent eu du mal à apprécier. Surtout l’an dernier alors qu’elle était devenue l’un des problèmes de la série. Peut-être était-ce aussi dû au fait que son personnage était écarté volontairement de Litchfield et que cela avait rendu son histoire avec Piper tout de suite beaucoup moins passionnante. Le but de cette saison est de permettre à Piper et Alex de se retrouver. C’est en tout cas comme ça que cela nous est présenté depuis le début de la saison.

Leurs retrouvailles étaient presque au centre des premiers épisodes et j’avais beaucoup aimé cela. C’était une façon de redonner à Orange is the New Black tout ce qu’elle a été par le passé et de nous offrir de quoi nous raccrocher à quelque chose que l’on connaît alors que la saison a justement tenté des tas de choses complètement différentes. Mais cet épisode semble faire presque tout le contraire. Alors que Piper prend le contrôle de son affaire de sous vêtements et parvient à montrer tout son intérêt dans Orange is the New Black, le reste des personnages devient tout de suite bien moins intéressant. Taylor Schilling ne m’a pas plus intéressé que ça cette année et la perspective de la voir dans une intrigue de sous vêtements me faisait déjà grogner. Mais je trouve que l’actrice est ici très en forme apportant un coup de fraîcheur à son personnage qui en manquait jusqu’à présent cruellement (en tout cas par rapport à la saison précédente). Cet épisode permet aussi de voir à quel point Alex n’a rien à faire dans cette histoire. C’est même un épisode qui permet de se rendre compte que Orange is the New Black n’a plus du tout besoin d’Alex et qu’elle s’accroche à ce personnage comme une moule à son rocher.

Mais en éloignant Alex de la série l’an dernier, je pense que c’est là que le lien s’est brisé. J’ai cru au début de la saison que Alex pouvait revenir sur le devant de la scène mais il n’en est rien. Rappeler qu’elle est là dans des scènes toutes plus ennuyeuses les unes que les autres n’était donc pas nécessaire et donne aussi l’impression que finalement Orange is the New Black ne sait plus du tout quoi raconter mais qu’elle continue de le faire avec elle car c’est un personnage qui d’un point de vue meta, surtout pour les fans de la série, impose d’être présent plus qu’il n’en faut. Dommage. C’est presque gâché le retour fait de façon très simple et élégante d’Alex dans la série. Du coup, ce qu’il y a de plus intéressant dans cet épisode c’est le reste. J’ai presque trouvé amusant de voir Pennsatucky et Coates aller au magasin de donuts. Cette intrigue est inutile et ne fait que remplir l’épisode mais justement, c’est une intrigue tellement mauvais et ridicule qu’elle en devient drôle par omission. Car le reste de l’épisode n’a pas grand chose d’intéressant. Je me suis terriblement ennuyé. C’est là que je me suis demandé si finalement Poussey et Taystee ne devaient pas reprendre du service mais l’épisode n’en fait pas suffisant non plus.

Note : 4.5/10. En bref, malgré quelques idées (Caputo, Piper) l’épisode est une déception presque sur toute la ligne.