On n'a pas besoin de se voir, pour voir, pour savoir que blanc c'est blanc, noir c'est noir.
On n'a pas besoin de se rencontrer pour s'aimer, ni de s'aimer pour se respecter.
La relativité n'a jamais été une bonne source d'inspiration. C'est l'Absolu, le sens de l'Absolu qui nous fait respirer et transpirer. C'est cet effort qui nous rend si forts.
On n'a pas besoin de se serrer la main pour concevoir le même lendemain.
L'idée du beau ou du bien suffit pour tisser des liens et avoir une certaine prise sur notre destin.
Nous vivons dans un monde virtuel, souvent plus réel que le réel, un écran, une souris, un clavier qui nous rappelle que tout est lié, tout est liaison. Liaison sans raison ou liaison dont on ignore la raison, liaison heureuse ou malheureuse, salutaire ou dangereuse, l'important c'est qu'elle nous rende plus proches et plus familiers avec une certaine idée : l'idée selon laquelle on ne peut pas vivre sans idées, sans idéaux.
On n'a pas besoin de se connaître pour connaître cet état de fait... L'horizon a toujours été une cloison. Une voie sans issue. En revanche l'idéal est vertical...il est là-haut et non là-bas... une perpétuelle invitation à l'au-delà.
Je travaille avec des personnes que je ne vois pas, que je n'ai jamais vues et que je ne verrai jamais... que je n'ai pas besoin de voir pour concevoir avec elles:
UNE ŒUVRE D'ART...
Les personnes, je ne les croise pas, je les crois. elles me croient.
Parce que nous croyons à quelque chose de plus grand que nous : "la passion pour quelque chose de bon, de beau, de juste.
Platon n'aurait pas été mécontent de voir l'usage que l'on fait aujourd'hui de notre temps : d'une partition virtuelle, une musique réelle.
Je tiens à remercier du plus profond de mon cœur
tous ceux qui me donnent de quoi faire
et me pardonnent de ne pas en faire assez.
Signé : Personne