Dans son livre, elle se penche sur la construction de la danse de tango des trente dernières années, c'est-à-dire depuis le retour de la démocratie en Argentine (décembre 1983), puisque aussi bien le tango dans toutes ses dimensions est très lié au destin politique du peuple argentin, ce que nous méconnaissons trop souvent de ce côté-ci de l'Atlantique. Elle y révèle, dit-on, comment la dimension mythique intervient dans ce renouveau des milongas dans la capitale fédérale. Le deuxième angle d'analyse vise la conscience du corps et du mouvement, qui est en effet un aspect fondamental de l'expérience du danseur de tango, un peu plus peut-être que dans les autres danses de société qui sont construites à partir de figures et non pas de la complète improvisation dont seul le tango argentin a le secret. Et le dernier axe de son travail porte donc sur les types de relations sociales dont la danse est un prétexte ou que ce mouvement et cette conscience du corps provoquent chez les milongueros.
La chercheuse du CONICET (le centre de recherche scientifique national argentin) répond ce matin aux questions de Andrés Valenzuela dans les colonnes de Página/12 (cahier culturel). Son livre a également fait l'objet d'une critique dans Infobae et dans un blog sur l'actualité bibliographique, Envolvelo para regalo (Faites un paquet, c'est pour offrir).
Le livre est disponible à la vente en ligne internationale sur Tematika (qui donne le prix en pesos argentins, en dollars US et en euros, quel luxe !) 288 pages, 200 $ ARG. (1) Así se baila el tango : c'est comme ça que ça se danse, le tango !