A la mémoire de François Delapierre

Publié le 23 juin 2015 par Laroberouge @hocinisophia

Mon cher François,

Ma plume est restée bien sèche depuis samedi matin. Ce sont les larmes qui ont coulé plutôt que l’encre. Mais ce soir, je trouve enfin la tournure, je trouve enfin la force de puiser dans mes souvenirs, de quoi t’adresser à mon tour ces quelques mots. La légende te précède mon cher camarade… Depuis des mois déjà tu étais le centre de nos pensées, tu étais toujours présent dans nos retrouvailles avec les autres camarades.

Mais aujourd’hui, je ne veux pas parler de la maladie. Je ne veux pas parler du manque. Je ne veux pas parler du vide que tu as laissé dans nos vies, dans celle, avant tout, de ta famille proche, et puis aussi de tes amis, tes camarades.

Je voudrais honorer ta vie en mettant l’accent sur celui que tu as été. Je voudrais souligner ton énergie dans le combat. Je voudrais dire à quel point tu n’as jamais laissé tomber, ni la lutte, ni le combat, ni la réflexion, ni ceux qui avaient besoin. Combien de camarades as-tu pu aider d’ailleurs…

Je voudrais me souvenir de ta bonne humeur, discret mais avec l’oeil plus brillant que la plus étincelante des étoiles. Je voudrais aussi me rappeler de ton sourire échangé avec nous tous. Je voudrais me souvenir de ta bienveillance à l’égard de tous ceux que tu croisais.

Je voudrais me souvenir de tout ce que tu as accompli. De ton intelligence exceptionnelle. Je voudrais dire tout l’amour que tu as parsemé autour de toi, et notamment celui que tu as partagé avec Charlotte ta compagne et dont le fruit a été deux adorables fillettes.

Je voudrais qu’on se souvienne de toute ta vie, de ton énergie et de que tu as donné autour de toi, en particulier à la Gauche, plutôt que du jour où tu as rendu les armes. Et c’est bien la première fois que tu le faisais.

Alors François, à ta vie, à ta famille et à tous tes camarades.

Nous te faisons la promesse de continuer pour toi, ce que tu as commencé.