Si les preuves disponibles sur l’association entre la sédentarité et le risque d’anxiété sont limitées -du dire même de ces chercheurs australiens- si l’on peut se poser légitimement la question » de la poule et de l’œuf » (soit est-ce la sédentarité qui favorise l’anxiété ou le contraire ?), cette étude aboutit néanmoins à une association significative positive. Ainsi, rester en position assise (ou allongée) prolongée ayant déjà fait la preuve de ses nombreux effets physiques néfastes, cette méta-analyse, présentée dans la revue BMC Public Health, suggère d’y ajouter les troubles anxieux, et, en plus, le cercle vicieux qui renforce encore cette immobilité.
Les chercheurs de l’Université de Burwood (Australia) nous rappellent que la sédentarité –dont le temps passé assis- a été associée à différents problèmes de santé, et cela indépendamment du niveau de pratique de l’activité physique. La littérature q associée l’excès de sédentarité à de nombreuses maladies chroniques comme la maladie cardiovasculaire dont l’HTA chez l’enfant, le diabète et le cancer ainsi qu’à un risque accru de décès prématuré.
L’équipe a passé en revue la littérature publiée sur le sujet de de 1990 à fin 2014 et sélectionné et compilé les résultats de 9 études portant sur le lien entre symptômes d’anxiété et comportement sédentaire dont le temps passé sur écran. Ces études portaient sur des échantillons de tailles très diverses, allant de 189 à 13.470 participants.
· 5 des 9 études examinées concluent à un lien positif entre le temps de sédentarité et le niveau de risque de symptômes d’anxiété.
· 1 autre étude prospective n’a identifié aucun lien,
· 3 études transversales ont abouti à une absence de lien.
Prenant en compte les méthodologies et les tailles d’échantillons des différentes études, soit leur niveau de » qualité « , les chercheurs estiment que, dans l’ensemble, il existe preuves modérées d’un lien entre comportement sédentaire et risque d’anxiété. Ils écrivent : » Nos résultats suggèrent une association positive et le risque d’anxiété augmente avec la durée de sédentarité « . Ils recommandent néanmoins d’entreprendre de nouvelles études longitudinales (suivi sur plusieurs années) et avec une taille d’échantillon suffisante, pour confirmer la relation.
Enfin, malgré les limites méthodologiques des études et les réserves des auteurs, il est connu que l’exercice physique régulier a de nombreux avantages pour la santé, physique et mentale. Il est donc néfaste de » s’en priver « .
Source: BMC Public Health June 19 2015 doi:10.1186/s12889-015-1843-x The association between sedentary behaviour and risk of anxiety: a systematic review
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