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ALLAITEMENT MATERNEL: Le manque de lait est-il en partie génétique? – The Journal of Biological Chemistry

Publié le 23 juin 2015 par Santelog @santelog

ALLAITEMENT MATERNEL: Le manque de lait est-il en partie génétique? – The Journal of Biological ChemistryA la maternité, environ 3 mères sur 4 débutent un allaitement maternel, pourtant à 3 mois, seuls 40% des nourrissons sont toujours allaités. L’incapacité à allaiter –et non l’absence de souhait d’allaiter- est-elle en partie inscrite dans les gènes ? Une protéine ZnT2 est impliquée par cette recherche américano-japonaise qui révèle que ses  » dysfonctionnements  » peuvent limiter la production de lait après la grossesse. Ces conclusions, présentées dans le Journal of Biological Chemistry, obtenues sur la souris et encore à valider chez les humains, confirment néanmoins la possibilité de freins génétiques à l’allaitement.

Les chercheurs de la Penn State et du RIKEN Center (Japon) expliquent que ZnT2 régule le transport du zinc dans les cellules des tissus mammaires et est donc impliquée dans la structure et la fonction mammaire normale.

Ici, chez la souris : Lorsque les souris génétiquement modifiées pour être privées de ZnT2 ou présenter un dysfonctionnement du gène, elles sont dans l’incapacité de produire autant de lait que les souris normales et leur lait n’est pas aussi riche en nutriments. La conséquence est une survie réduite de leur descendance. Précisément,

·   Les souris privées de ce transporteur du zinc et qui mettent au monde des petits, ont tendance à accumuler trop de zinc dans le tissu mammaire,

·   l’examen de leur tissu mammaire fait apparaître des différences structurelles et fonctionnelles vs les souris normales,

·   la production de lait est réduite de près d’un tiers,

·   le lait contient un tiers de moins zinc, ainsi qu’une concentration réduite en d’autres composants (matières grasses, lactose et bêta-caséine).

Le transport du zinc est critique pour le développement mammaire et l’allaitement. Cependant, la recherche, menée chez l’animal, ne peut garantir que les anomalies de ce transporteur du zinc soient responsables de modifications de la quantité et la qualité de la production de lait chez les femmes. Elle montre néanmoins qu’une variante génétique peut être à l’origine de telles différences, chez un mammifère.

La décision de l’allaitement maternel et ses facteurs de poursuite pèsent probablement bien plus lourds qu’une prédisposition génétique. Cependant, compte-tenu de l’importance, en santé publique, d’élargir l’allaitement maternel et sa poursuite au moins jusqu’aux 6 mois de l’enfant, une meilleure connaissance des obstacles génétiques est importante. Elle permettrait aussi de déculpabiliser les mères qui rencontrent des problèmes de production de lait.

Source:The Journal of Biological Chemistry April 7 2015doi: 10.1074/jbc.M115.637439Essential Role for Zinc Transporter 2 (ZnT2)-mediated Zinc Transport in Mammary Gland Development and Function during Lactation. (Visuel NHS)

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