Synopsis : La star de cinéma Vincent Chase (Adrian Grenier), son frère Johnny (Kevin Dillon) et ses potes Eric (Kevin Connolly) et Turtle (Jerry Ferrara) sont de retour et les affaires reprennent, grâce à Ari Gold (Jeremy Piven), le super agent devenu directeur de studio. Ils n'ont plus forcément les mêmes ambitions, mais les liens qui les unissent restent toujours aussi forts alors qu'ils évoluent dans l'univers tumultueux et souvent impitoyable d'Hollywood.
Encore une série à succès portée à l'écran et on peut dire que Doug Ellin s'en sort plutôt bien, en réussissant à mettre sur pied un scénario plausible qui court sur presque deux heures, alors même que la série basée d'expériences de Mark Wahlberg - producteur de la série et du film - était faite d'épisodes de moins de 30 minutes.
Toujours aussi attachante et pleine d'échanges caustiques cette histoire de quatre compères. Vince, la gueule d'ange qui séduit les filles à l'insu de son plein gré, comme dirait l'autre, son frère Johnny Drama ou le magnifique looser - Kevin Dillon, frère méconnu de Matt Dillon, dans un rôle presque autobiographique -, Turtle, à priori lent à la détente mais finalement carrément débrouillard et Eric dit E., à priori bouseux mais finalement pas du tout neuneu. Le tout forme un ensemble bien équilibré où chacun apporte son ingrédient à une sauce bien relevée.
Toujours présent, le lien complexe, mais avec un attachement réel, qui unit cette bande à celui qui est finalement le personnage le plus excitant de l'histoire. Le manager Ari Gold, joué par un toujours aussi excellent Jeremy Piven, est celui qui finit d'épicer la fameuse sauce.
On retrouve donc dans le film tous les ingrédients qui ont fait le succès de la série démultipliés au centuple car le leader de ces adeptes de la devise "Les copains d'abord" n'est maintenant plus un wannabe, un aspirant au succès mais fait désormais partie de la crème de la crème.
Doug Ellin dépeint ainsi le rêve en technicolor de tout jeune homme adepte d'un certain concept de Good Life. En effet, tandis que pour certains un bon de verre de vin et un bout de saucisson sont largement suffisants, d'autres s'imaginent dans des fêtes interminables, bien arrosées et roulant dans des bagnoles de rêve, le tout rythmé par du bon gros son. Pour ça, ils ne seront donc pas déçus !
De bringues blindées de filles à peine vêtues parmi lesquelles on retrouve Emily Rajatkowski la bombasse du clip de Blurried Lines, tube de l'été 2013 - déjà aperçue dans de David Fincher -, en bon placement de produit pour une Cadillac Ciel Concept qui ferait même sourciller ceux qui n'y comprennent rien aux voitures, aux tubes imparables qui vous donnent envie de gigoter dans votre siège, à une liste de guest-stars longue comme le bras - concert privé donné par Pharrell Williams et le rôle plus ou moins détestable d'Haley Joel Osment, la révélation du film Le sixième sens, pour ne citer que ces deux exemples - et on obtient ce cocktail qui a valu de nombreuses nominations à la série.
Entourage est donc une vraie récompense pour les fans de ce mode de vie assez particulier que sont les coulisses de la ville du cinéma.
Les spectateurs moins réceptifs et qui ne voient peut-être que du bling-bling alors qu'il s'agit avant tout d'une histoire d'amitié, auraient tort de se priver de voir le film car le cinéma, c'est d'abord du divertissement et là, on a en largement pour notre argent.
En savoir plus :
- https://fr.wikipedia.org/wiki/Entourage_%28film%29
- Date de sortie France : 24/06/2015