Avec Valentine Varela
Hier, 21 juin, belle rencontre sous un radieux soleil estival, au milieu des fleurs et de l'abondante végétation du jardin de la paroisse Saint-Séraphin de Sarov à Paris, avec Valentine Varela. Comédienne, réalisatrice, elle est venue avec une très sympathique équipe pour les besoins d'un documentaire sur le passeport Nansen pour la chaine de télévision Arte (la diffusion est envisagée pour début 2016). C'était pour moi une très bonne surprise de rencontrer une comédienne dont j'avais apprécié la performance dans deux rôles. Elle est une inoubliable Mme de Montespan (une photographie) dans le très beau film de sa mère, Nina Companeez, intitulé L'Allée du roi, d'après le roman de Françoise Chandernagor (un extrait: une éblouissante scène d'un bal dans le bosquet des Rocailles des jardins de Versailles). Une histoire remarquablement contée avec des acteurs qui donnent vie à leurs personnages et notamment les excellents Didier Sandre, un saisissant Louis XIV, manifestant une majesté ostensible qui dompte une humanité dont on perçoit cependant toute la sensibilité, et Dominique Blanc, en Mme de Maintenon, qui elle associe l'humilité, mais aussi la ténacité et l'extrême finesse de l'intelligence, occupée, comme elle le dit, à "écrire son histoire". J'avais revu Valentine Varela dans Voici venir l'orage..., également de Nina Companeez, la captivante saga de sa propre famille (bande annonce) dans la première moitié du 20e siècle. Elle y joue le rôle (un extrait, elle rencontre son futur mari, Micha) de sa grand-mère, dans un film réalisé par sa mère ! En somme, dans le film de sa mère, elle est devenue la mère de sa mère ! J'ignore si il y a un autre exemple dans l'histoire du cinéma ! J'ai vu aussi quelques passages de son touchant documentaire, Une voix en exil (premières images, un extrait), sur sa tante, Irène Companeez, chanteuse, cantatrice (un enregistrement de 1958), qui a perdu sa voix à 35 ans et qui vit aujourd'hui dans un coin de Guadeloupe où ma famille séjourne régulièrement.